Les prix du gaz naturel européen reprenaient leur souffle jeudi après leur envolée de la veille, poussés par les menaces de grève en Australie dans d'importantes installations gazières.
Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait vers midi à 38,82 euros le mégawattheure (MWh), proche de son plus haut prix en près de deux mois atteint mercredi.
La veille, le TTF a bondi de plus de 28%, sa plus forte hausse en une séance depuis l'explosion des prix du gaz début 2022.
Les prix ont été poussés par des menaces de grève dans des installations australiennes de gaz naturel liquéfié (GNL) exploitées par le groupe australien de l'énergie Woodside, mais aussi de Chevron.
"Cette hausse des prix reflète la probabilité que la grève se concrétise, impactant les approvisionnements en GNL pendant les vagues de chaleur en cours, malgré les vastes stocks de gaz en Europe", expliquent des analystes.
Une telle grève pourrait perturber environ la moitié de la capacité d'exportation de GNL de l'Australie et inciter de nombreux acheteurs asiatiques à chercher leurs cargaisons ailleurs, selon eux.
L'Australie est un important pays exportateur de gaz naturel liquéfié, représentant environ 20% de l'offre mondiale de GNL.