Le nombre de projets enregistrés au niveau de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) à la date du 30 septembre dernier a atteint plus de 3700 projets, a indiqué le directeur général de l'agence, Omar Rekkache.
Dans une intervention lors du Forum d'affaires algéro-tunisien, dont les travaux ont débuté mardi au Centre international de conférences (Abdelatif-Rahal) à Alger, M. Rekkache a précisé que le nombre de projets, enregistrés depuis le 1er novembre 2022 (date de début des activités de l'agence) jusqu'à la date du 30 septembre dernier, a atteint 3734 projets.
Ces investissements sont répartis sur les secteurs de l'industrie, des travaux publics et du bâtiment, des transports, de l'agriculture, de la pêche et de l'aquaculture, ainsi que des services, du tourisme et de la santé, a-t-il ajouté, soulignant que ces investissements sont enregistrés par des opérateurs locaux et étrangers.
M. Rekkache a affirmé que ces investissements interviennent "dans le cadre des grandes réformes économiques entreprises par le président de la République visant à édifier une économie dynamique, forte, résiliente et diversifiée".
De son côté, le directeur général de la promotion de l'investissement au ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Salah Boussbia, a abordé, dans son intervention, les opportunités d'investissement dans le secteur industriel à la lumière de la "nouvelle loi sur l'investissement" qui prévoit plusieurs incitations.
Il a indiqué que le système incitatif a permis au secteur industriel de capter plus de 51 % des projets enregistrés auprès de l'AAPI (entre le 1er novembre 2022 et le 31 juillet 2023), soulignant l'adoption de quatre systèmes de soutien pour stimuler la production locale tout en développant la sous-traitance.
Le secteur, poursuit le même intervenant, vise à contribuer à hauteur de 15 % au produit intérieur brut, notant qu'une "révision d'un système particulier permettant l'acquisition de chaînes de production et d'équipements d'occasion est en cours, selon des conditions spécifiques qui combinent les opportunités économiques et la protection de l'outil de production".
Pour ce qui est de l'industrie pharmaceutique, il a affirmé que l'Algérie est considérée comme l'un des marchés les plus importants de la région Afrique et Moyen-Orient, après avoir réussi à produire et à couvrir environ 70 % de ses besoins en médicaments et table sur un taux de 75 %.
M. Boussbia a fait état, dans le même cadre, d'un "travail en cours" pour organiser les filières industrielles en clusters, afin de renforcer la compétitivité des entreprises publiques, parallèlement à la création de commissions de filières stratégiques entre les secteurs public et privé.
Il a également indiqué que l'Algérie dispose d'un portefeuille foncier industriel destiné à l'investissement d'une superficie totale de plus de 38.000 hectares, répartis sur 756 zones industrielles et zones d'activités.
Après avoir présenté les indicateurs économiques qui font de l'Algérie un marché important et un pays stratégique pour attirer les investisseurs, M. Boussbia a formulé le souhait de voir des opportunités de partenariat fructueuses entre les hommes d'affaires algériens et tunisiens dans le cadre du principe gagnant-gagnant.
Le directeur général du commerce extérieur au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Samir Derradji, a également souligné, dans son intervention, l'importance de renforcer les échanges entre l'Algérie et la Tunisie.
L'Algérie, premier partenaire économique de la Tunisie
Pour sa part, le directeur général du Centre tunisien de promotion des exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine a indiqué dans une intervention intitulée "Les échanges commerciaux tuniso-algériens : réalité et perspectives", que l'Algérie était le premier partenaire économique de la Tunisie aux niveaux arabe et africain.
Il a également précisé que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a augmenté de 58 % au cours des huit premiers mois de 2023, par rapport à la même période de 2022.
Se référant à certains indicateurs d'échanges commerciaux entre les deux pays, M. Ben Hassine a indiqué que la Tunisie exporte principalement vers l'Algérie des produits mécaniques et électriques, des produits industriels divers, ainsi que certains produits agricoles, alimentaires et textiles.
L'Algérie exporte vers la Tunisie, ajoute le même responsable, divers produits industriels à hauteur de 96 %, ainsi que des produits agricoles et des industries mécaniques et électriques.
Le responsable du Centre tunisien a rappelé que son pays a importé de l'Algérie des hydrocarbures gazeux en 2022, représentant 72,49 % de l'ensemble des importations en provenance d'Algérie, de l'énergie électrique à hauteur de 11,51 %, du butane liquéfié à hauteur de 5,89 %, ainsi que de l'ammoniac et des préparations pétrolières.
M. Ben Hassine a fait état de 67 entreprises algériennes opérant en Tunisie, dont 30 % dans le secteur des services, 23 % dans le textile et l'habillement, 16 % dans les industries alimentaires et 16 % dans les industries mécaniques et électriques.
42 entreprises tunisiennes opèrent également en Algérie, dont 57 % dans divers secteurs industriels, selon lui.
M. Ben Hassine a rappelé en outre que les économies des deux pays sont liées par un accord de commerce préférentiel et par l'accord de libre-échange de la grande zone arabe (Gzale).
Les travaux du Forum économique algéro-tunisien se poursuivent mercredi par la tenue de rencontres B2B entre hommes d'affaires des deux pays opérant dans les secteurs des services, de l'énergie et de l'environnement, ainsi que de l'industrie et de l'agriculture.
La session de clôture sera consacrée à la présentation des résultats et des recommandations du forum et la lecture de la déclaration finale.