Des dizaines de personnes sont tombées en martyrs dimanche dans les frappes sionistes. Après des mois de bombardements et de combats violents, la majeure partie de la population de Ghaza a été déplacée et souffre de pénuries de carburant, de nourriture, d'eau et de médicaments.
Moins d'un tiers des hôpitaux de Ghaza fonctionnent partiellement, selon l'ONU, tandis que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénoncé dimanche l'impact des opérations sionistes sur deux hôpitaux du nord du territoire.
Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l'agence était «consternée par la destruction effective» de l'hôpital Kamal Adwan, où les forces sionistes ont mené une opération de plusieurs jours.
Devant la cour de l'hôpital, où restaient les traces de chenilles des chars et des bulldozers, Abou Mohammed, venu chercher son fils, pleurait. «Je ne sais pas comment je vais le retrouver», a-t-il déclaré en désignant les décombres.
L'OMS a également déclaré que les bombardements sionistes avaient réduit le service des urgences de l'hôpital Al-Shifa à «un bain de sang». L'agence de presse palestinienne Wafa a rapporté qu'une frappe sioniste avait touché dimanche l'hôpital Nasser à Khan Yunès, principale ville du sud de Ghaza, faisant un mort et sept blessés.
Selon l'agence Wafa, les forces sionistes ont pris d'assaut l'hôpital Al Awda dans le nord de Ghaza dimanche et arrêté le personnel médical après plusieurs jours de siège et de bombardements.
«Je ne serais pas surpris si des gens commençaient à mourir de faim, ou d'une combinaison de faim, maladie et faible immunité», a dénoncé Philippe Lazzarini, dirigeant de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Les habitants de Ghaza sont confrontés à des coupures de communication répétées, mais dimanche, la principale entreprise de télécommunications de Ghaza a annoncé que les services mobiles et Internet avaient été progressivement rétablis.
Le Qatar, qui a contribué à la médiation d'une trêve le mois dernier au cours de laquelle 80 otages israéliens ont été échangés contre 240 Palestiniens emprisonnés, a assuré que des «efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire». Mais le Hamas a déclaré sur Telegram qu'il était «contre toute négociation sur l'échange de prisonniers jusqu'à ce que l'agression contre notre peuple cesse complètement».
Les responsables de la santé affirment que plus de 290 Palestiniens ont été tués par les forces sionistes ou par les colons en Cisjordanie depuis le début de la guerre.
Plus de 18.800 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, sont tombées en martyrs dans l'agression sioniste à Ghaza. Le Conseil de sécurité des Nations unies devait se prononcer lundi sur un nouveau texte appelant à une «cessation urgente et durable des hostilités» à Ghaza.