La Directrice du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, a prévenu que les enfants de la bande de Ghaza «ont à peine une goutte d'eau potable à boire», alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a repoussé mercredi pour la troisième journée consécutive sa réunion portant sur l’adoption d’une nouvelle résolution pour une trêve dans l'enclave palestinienne, théâtre depuis le 7 octobre d'agressions sionistes barbares.
«L'accès à des quantités suffisantes d'eau potable est une question de vie ou de mort ... les enfants de Ghaza ont à peine une goutte à boire», a déclaré Catherine Russell, précisant que «les enfants et leurs familles doivent utiliser de l'eau provenant de sources dangereuses, fortement salées ou polluées. Sans eau salubre, beaucoup plus d'enfants mourront de privations et de maladies dans les jours à venir».
L'alerte humanitaire a été déclenchée après plus de dix semaines de bombardements quasi constants de l'armée de l'occupation sioniste de l'enclave palestinienne.
Pour tenter d'échapper aux bombardements qui ont lourdement affecté les réseaux de production, de traitement et de distribution d'eau de la bande de Ghaza, plus de 1,4 million de Ghazaouis déracinés se sont réfugiés dans des installations gérées par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, ou à proximité de celles-ci.
Mais, selon l'UNICEF, les enfants récemment déplacés dans le sud du gouvernorat de Rafah n'ont que 1,5 à 2 litres d'eau par jour, et que les services d'eau sont «au bord de l'effondrement».
«Pour survivre, le minimum estimé est de trois litres par jour», a déclaré l'agence des Nations unies dans un communiqué.
Aussi alarmant que soit le manque d'eau potable, des «centaines de milliers» de personnes déplacées - dont la moitié sont des enfants - ont également «désespérément besoin» de nourriture, d'abris, de médicaments et de protection, a souligné l'UNICEF.
L'agence des Nations unies a souligné la nécessité de disposer de générateurs pour faire fonctionner les installations d'eau et d'assainissement, ainsi que de tuyaux en plastique pour réparer les canalisations défectueuses. Mais ces produits ne peuvent toujours pas entrer dans la bande de Ghaza en raison de «restrictions d'accès» imposées par l'occupant sioniste.
«Les bombardements constants, les restrictions sur le matériel et le carburant empêchent des progrès essentiels», a insisté Mme Russell.
Cette dernière alerte humanitaire a été lancée alors que la communauté internationale fait de plus en plus pression pour obtenir «une nouvelle pause» dans la bande de Ghaza, afin de permettre l'acheminement par camion de davantage de fournitures humanitaires pour les plus vulnérables. La première pause a duré du 24 novembre au 1er décembre.
L'agression sioniste contre Ghaza a fait plus de 20.000 martyrs, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes, a rapporté mercredi l'agence de presse palestinienne Wafa.