Les rendements agricoles pourraient êtes augmentés par le respect des itinéraires techniques dans chaque culture, affirme, ce jeudi matin, Brahim Mouhouche, professeur à l’Ecole nationale supérieure d’agronomie (ENSA) et membre du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), sur les ondes de la Chaine 3 de la Radio Algérienne.
Questionné dans l’émission L’invité de la rédaction, le spécialiste estime qu’il ne sert à rien d’augmenter les surfaces agricoles et recommande plutôt d’augmenter les rendements des terres déjà cultivées. « Les dernières statistiques estiment la surface cultivée à 1 million 900 mille hectares, surtout pour les céréales. Si l’on augmentait les rendements à seulement 30 quintaux à l’hectare, on pourrait ne plus importer de céréales », interpelle Brahim Mouhouche.
Le respect de l’itinéraire technique implique une meilleure utilisation de la ressource hydrique, souligne l’expert. Pour cela, il recommande d’allier dessalement de l’eau dans le nord du pays et déminéralisation dans le sud, tout en utilisant les énergies renouvelables, pour gagner en efficacité et en rentabilité. « Grace à Dieu, nous avons la chance d’avoir l’une des plus grandes réserves mondiales d’eau dans le sud », relève le Pr Brahim Mouhouche, qui préconise d’en faire bon usage : « il faut absolument utiliser l’Albien pour développer les cultures stratégiques.»
Objectif : réduire la facture d’importation alimentaire qui atteint les dix milliards de dollars par an
« L’objectif, ce n’est pas de devenir indépendant totalement pour tous les produits, mais il faut au moins augmenter les rendements pour réduire la facture d’importation alimentaire qui atteint les dix milliards de dollars par an », rappelle l’expert.
Qu’il s’agisse des grandes cultures ou des cultures maraichères, le Pr Brahim Mouhouche insiste sur la nécessité de moderniser les pratiques, en adoptant les nouvelles technologies. « Actuellement dans une exploitation agricole, tout peut être automatisé et tout peut être intelligent pour utiliser les intrants de la meilleure façon. Cela permet à l’agriculteur de fournir moins d’efforts physiques et de produire plus », souligne le spécialiste.
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