La plateforme numérique dédiée au dépôt des demandes d'octroi du foncier économique sera opérationnelle avant la fin du premier trimestre 2024, a indiqué dimanche à Alger, le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), Omar Rekkache.
S'exprimant à l'occasion de la tenue d'une séance de travail et de concertation avec une délégation du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), conduite par son président, Kamel Moula, M. Rekkache a précisé que cette plateforme sera l'unique moyen d'afficher la disponibilité du foncier économique mais aussi de dépôt et de traitement des demandes de son octroi, et qu'elle sera lancée « progressivement avant la fin du premier trimestre 2024 ».
Il a jouté que l'Agence « n'attendra pas la création des agences chargées de l'aménagement du foncier économique dans divers secteurs (industrie, tourisme, habitat), pour lancer les dépôts des demandes, qui concernera l'ensemble du territoire national ».
Le directeur général de l'AAPI a expliqué que la plateforme numérique de l'investisseur n'affichera que le foncier « complètement » aménagé, tout en faisant état de « l'abondance du foncier ».
« Les chiffres préliminaires relèvent l'existence de dizaines de zones industrielles complètement aménagées et prêtes à être exploitées », a-t-il soutenu. Cela en plus du foncier urbain existant au niveau des villes nouvelles « qui sera mis à la disposition des investisseurs à travers cette même plateforme », a-t-il ajouté.
Le responsable a indiqué que l'Agence est « techniquement » prête à recevoir les demandes et qu'elle a commencé à faire les essais pour les simulations de demande d'octroi et générer les scores à partir de ces données.
A ce titre, M. Rekkache a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas de simples demandes et que ces dernières doivent être accompagnées de toutes les fiches signalétiques, les études technico-économiques et les business plans des projets.
Il a évoqué, également, des concertations avec les walis « afin de fixer les priorités en matière d'activités, qui seront affichées sur la plateforme, du fait que la grille d'évaluation des demandes est basée sur un certain nombre de critères, avec la vocation de l'activité comme l'une des priorités, « en plus du nombre d'emplois susceptibles d'être créés et la capacité financière de l'investisseur ».
M. Rekkache a annoncé, à l'occasion, la tenue d'un séminaire national qui sera organisé en mois de février prochain à Mostaganem afin de présenter cette plateforme ainsi que son mode de fonctionnement, tout vulgarisant tout le dispositif de l'octroi du foncier économique.
Concernant la rencontre d'aujourd'hui, le directeur général a déclaré qu'elle entre dans le cadre de la « poursuite du travail de concertation avec les partenaires économiques », et qu'elle a permis d'expliquer les différentes étapes qui conduisent à l'octroi du foncier économique, via la plateforme numérique dédiée à cet effet.
Pour sa part, M. Moula a considéré que cette rencontre de « concertation et de coordination » n'a pas uniquement permis de parler du foncier économique, du fait que l'AAPI « n'est pas uniquement l'agence du foncier industriel », en relevant que cette séance de travail a été l'occasion de mettre en avant le rôle d'accompagnement que joue cette agence.
Le président du CREA a affirmé que l'octroi du foncier économique « donnera un second souffle à l'économie nationale », vu son importance et du fait qu'il est « très attendu par les opérateurs » qui sont, selon lui, « prêts à relever le défi avec le lancement du processus de l'octroi du foncier économique ».
Il a relevé le rôle du CREA dans l'orientation des investissements par rapport aux priorités économiques, notamment en favorisant le développement de la production locale des matières premières et des intrants pour arriver à une autosuffisance dans différents domaines, ce qui conduira à assurer la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique du pays