Invité ce matin à s'exprimer sur les ondes de la Radio Algérienne sur la situation épidémiologique prévalant dans le pays, le président de la Société algérienne d'immunologie, le professeur Kamel Djenouhat, a lancé un appel aux responsables de structures hospitalières de rendre disponibles et accessibles les tests antigéniques. Ceci en vue d'une meilleure maîtrise de la propagation du Coronavirus, notamment dans son dernier variant Omicron à forte contagiosité.
Lors de l'émission L'invité de la Rédaction de la Radio Chaine 3, M. Djenouhat rappelle à ce sujet la dernière instruction du président de la République lors de sa réunion avec le Comité scientifique appelant à rendre accessible à tout le monde les tests. « Le prix d’un test est hors de portée du citoyen, surtout lorsque plusieurs membres d’une même famille sont atteints », fait-il remarquer.
Quant à la fiabilité du test antigénique par rapport au PCR, le professeur explique que la différence entre les deux n'est pas au niveau de la fiabilité mais plutôt la sensibilité. « La seule différence est que le PCR se positive un jour avant l'antigénique ». Par ailleurs, il se trouve qu'avec ce dernier variant du virus, l'Omicron, le test antigénique ne se révèle positif qu'à partir du quatrième ou cinquième jour et il reste positif jusqu'à huit à dix jours ».
Le spécialiste dément que les structures sanitaires en Algérie soient saturées. Il reconnaît néanmoins que la situation demeure inquiétante bien qu'elle soit maîtrisable. Mettant en avant la forte contagiosité de ce variant, il s'appuie sur des statistiques de la situation au niveau mondial pour expliquer que le nombre des contaminations a été multiplié par quatre en quelques jours. Pour ce qui est de Algérie, M. Djenouhat avance que « d'après l'Institut Pasteur, dans 60% des cas de contamination, il s'agit du variant Omicron, et on ira vers les 80% ».
« L’Omicron certes moins virulent, mais il peut provoquer des complications »
Tous les spécialistes s’accordent à dire que l’Omicron est moins virulent que les anciens variants, mais cela ne veut pas dire qu’il ne provoque pas de complications. Selon le Pr Kamel Djenouhat, cette non virulence est due à plusieurs facteurs : « le virus ne pénètre pas profondément dans les poumons et reste en haut de l’appareil respiratoire ».
Radio Algérie Multimédia
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