Ghaza : inquiétudes onusiennes concernant le sort des Palestiniens déplacés de force

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25/01/2024 - 15:41

Des responsables onusiens ont réitéré mercredi leurs inquiétudes concernant le sort des Palestiniens de la bande de Ghaza, confrontés aux ordres d'évacuation imposés par l'entité sioniste et la détérioration de la situation humanitaire, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU poursuivait une deuxième journée de débat sur les agressions génocidaires menées par les forces d'occupation depuis près de quatre mois.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a averti dans un message sur la plateforme X, que les Palestiniens de Ghaza "sont confrontés à un risque croissant de maladies, au moment même où les services de santé s'effondrent".

Dans un autre message publié sur les réseaux sociaux, le chef des secours d'urgence de l'ONU, Martin Griffiths, a déclaré qu'il n'y avait eu "aucun répit" dans les atrocités infligées aux Ghazaouis depuis le 7 octobre dernier.

Plus de 25.700 Palestiniens sont tombés en martyrs à Ghaza et en Cisjordanie occupée, "dont deux mères toutes les heures", a souligné M. Griffiths, citant des données des autorités sanitaires palestiniennes, tandis que les hôpitaux continuent d'être "surpeuplés, assiégés et sous les tirs, les maisons ont été réduites à des décombres (...) et les lieux de sécurité sont devenus des lieux de danger".

S'ajoutent à ce bilan provisoire, 63.740 blessés et des centaines de disparus, notamment sous les décombres.    

L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a, elle, indiqué que les nouveaux arrivants parmi les déplacés palestiniens avaient installé de grandes tentes en plastique le long de la barrière frontalière séparant Rafah, de l'Egypte, et qu'ils continuaient à se déplacer massivement vers le sud de Ghaza depuis la zone de Khan Younis, suite à l'intensification des agressions depuis le début de la semaine.

"La situation générale se détériore considérablement", a noté le porte-parole de l’UNRWA, Adnan Abu Hasna. Il a indiqué que la ville de Rafah abritait désormais 1,3 million de Palestiniens, et qu'elle était "absolument incapable de faire face" à un tel afflux, comme l'ont observé en personne à Rafah mardi, la Coordinatrice principale de l'aide humanitaire et de la reconstruction des Nations unies pour Ghaza, Sigrid Kaag, et la Coordinateur humanitaire par intérim pour le territoire palestinien occupé, Jamie McGoldrick. 

Des maladies telles que la méningite et l'hépatite C se propagent, tandis que le nombre de personnes souffrant de maladies intestinales et cutanées a doublé, ce qui risque de pousser les services de santé au point de rupture, a averti Adnan Abu Hasna, ajoutant que "tout le monde est en danger (à Ghaza), que ce soit à Khan Younis ou à Rafah". 

 A l’occasion de la Journée internationale de l'éducation, l'UNRWA a également indiqué dans un message sur X mercredi, que toutes ses écoles restaient fermées à Ghaza, et que la plupart d'entre elles abritaient des Palestiniens déplacés, soit plus de 1,2 million de personnes au total. 

Depuis le début des agressions sionistes, plus de 625.000 élèves et 22.564 enseignants de l'enclave "ont été privés d'éducation et d'un lieu sûr pendant plus de trois mois", a noté l'UNRWA.

APS