Attaque brutale des forces marocaines contre des Sahraouis à Boujdour occupée

الهجوم المغربي على مدينة بوجدور
27/01/2022 - 10:04

Les forces d'occupation marocaines ont lancé une attaque brutale contre un camp sahraoui dans la ville occupée de Boujdour où des familles entières, dont des femmes enceintes et des enfants, ont été passées à tabac.

Une importante force de la gendarmerie royale marocaine et des forces auxiliaires se sont rendues dans la région de Laareiguib, à l'est de la ville de Boujdour et ont tenté de forcer les familles sahraouies à quitter leurs tentes, dans un nouvel assaut contre les symboles culturels traditionnels du peuple sahraoui, ont indiqué des témoins oculaires.

Des femmes enceintes, des enfants et des personnes âgées n'ont pas été épargnés par cette attaque sauvage menée par les forces d'occupation marocaines, qui ont fait irruption dans les tentes des familles sahraouies et les ont frappées à coups de matraque, provoquant l'évacuation en urgence d'une des femmes à l'hôpital, ont rapporté mercredi des médias sahraouis. 

Cette attaque brutale contre des civils sans défense s'ajoute à la série de répressions systématiques menées par les forces d'occupation marocaines contre le peuple sahraoui dans les villes occupées du Sahara Occidental, en violation de tous les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.

Le 8 novembre, un groupe de paramilitaires marocains avait attaqué la maison de la famille Khaya, dans la ville de Boujdour occupée et injecté à la militante Sultana Khaya une substance inconnue, en plus de causer des dégâts à la maison, qu'ils ont aspergée avec de l'eau de mouffette, utilisée dans les attaques israéliennes contre les Palestiniens, selon des médias.

Sultana Khaya, assignée à résidence depuis plus d'une année, a raconté dans une vidéo que des paramilitaires masqués sont entrés dans la maison à 4h30 du matin, brisant la porte et agissant brutalement. Elle a affirmé qu'elle portait des traces d'agressions sur son corps, qu'elle a été fouillée et traînée par terre.

En décembre dernier, son domicile familial a de nouveau été visé par des jets de pierre de la part de membres de l'appareil répressif de l'occupant marocain.       

 Face à cette répression marocaine, des ONG internationales ne cessent de tirer la sonnette d'alarme et d'alerter l'opinion publique internationale sur les crimes odieux commis par le régime expansionniste marocain au Sahara occidental occupé.

Début janvier, le parti de la Gauche européenne avait condamné les violences perpétrées par les forces de sécurité marocaines contre les militants sahraouis.

"La question du Sahara occidental et les violences perpétrées par les forces de sécurité marocaines contre les militants sahraouis est un paradigme des modèles violents et autoritaires du mécanisme répressif de l'Etat et du gouvernement marocains", avait déploré le parti dirigé par Heinz Bierbaum dans un communiqué.

Il considère "nécessaire et prioritaire l'intervention forte et immédiate des gouvernements européens afin de faire pression, aux niveaux institutionnel et international, sur le gouvernement et la monarchie marocains afin de veiller à ce que l'obligation de protéger la militante sahraouie soit respectée".

APS