Le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a fait état lundi de près d’un million de cas de maladies infectieuses détectés dans l’enclave palestinienne, qui abrite une population d’environ 2,3 millions de Palestiniens, alertant contre les répercussions d’une telle situation en l'absence de moyens médicaux nécessaires.
En ce 150ème jour de l'agression barbare menée par l'entité Sioniste contre Ghaza, depuis le 7 octobre dernier, le porte-parole du ministère, Ashraf Al-Qudra, a déclaré par voie de communiqué : «Nous avons détecté approximativement un million de cas de maladies infectieuses, et les moyens médicaux nécessaires ne sont pas disponibles pour y remédier».
«L'occupation sioniste a délibérément provoqué une catastrophe humanitaire et sanitaire indicible qui a contribué à la propagation des épidémies et des maladies infectieuses», a accusé Al-Qudra.
Le porte-parole du ministère a alerté contre une «situation sanitaire extrêmement catastrophique et indescriptible, qui ne cesse de s'aggraver et de se détériorer à cause de l'incapacité à fournir l'aide médicale nécessaire».
Il a également rapporté que «l'agression sioniste a fait 364 martyrs parmi les cadres médicaux et ses forces ont arrêté 269 autres, dont les directeurs d'hôpitaux de Khan Younes (au sud de la bande de Ghaza) et celui du Nord de Ghaza».
«Les forces d'occupation ont détruit 155 établissements médicaux, mis 32 hôpitaux et 53 centres de soins hors service et pris pour cible 126 ambulances les mettant hors service» a détaillé le communiqué.
Al-Qudra a aussi fait savoir que «Les habitants du Nord de Ghaza risquent la mort à cause de la famine qui a dépassé tous les niveaux mondiaux, en raison des pénuries d'eau potable et de nourriture, qui ont coûté la vie à des dizaines d’enfants, de femmes et des personnes âgées jusqu'à présent».
Suite à des opérations militaires meurtrières et à l’état de siège imposé par l'entité Sioniste, la population de la bande de Ghaza, et plus particulièrement celle des gouvernorats de Ghaza et du Nord, est en proie à la famine, compte tenu des graves pénuries de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, le tout dans un contexte de déplacement forcé d'environ deux millions d'habitants de l’enclave, soit environ 2,3 millions d'habitants.
Al-Qudra a appelé les Nations unies à «activer le droit international humanitaire pour protéger les civils, les institutions et les équipes médicales, et fournir des moyens de survie aux habitants de la bande de Ghaza afin de prévenir une catastrophe humanitaire».
L'agression sioniste contre Ghaza a fait au moins 30 534 martyrs, dont la plupart sont des femmes et des enfants, ainsi qu'une catastrophe humanitaire sans précédent et d’énormes destructions des infrastructures et des biens, selon les données palestiniennes et onusiennes.
Pour la première fois, l'entité Sioniste est accusée de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à cause de ses opérations militaires à Ghaza. Un arrêt rendu en janvier par la Cour a ordonné à l'occupant sioniste de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Ghaza.
APS