De nombreux prisonniers palestiniens libérés par l'entité sioniste sont revenus «traumatisés» dans la bande de Ghaza après avoir subi «un calvaire», a déclaré hier lundi le patron de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés (Unrwa) Philippe Lazzarini.
Confirmant des informations du New York Times, il a indiqué qu'il existait un rapport interne de l'Agence, non rendu public, portant sur «des centaines de prisonniers libérés» par l'entité sioniste, via le point de passage de Kerem. Même si l'Unrwa n'est pas chargée des questions liées aux incarcérations, étant la seule agence présente à Kerem, elle a recueilli des témoignages.
«Nous avons vu ces gens revenir de détention, certains après quelques semaines, certains après quelques mois. Et la plupart d'entre eux complètement traumatisés par le calvaire qu'ils avaient vécu», a expliqué Philippe Lazzarini.
«Il s'agit d'une large gamme de mauvais traitements», a-t-il ajouté. «Des personnes systématiquement humiliées, des personnes prises en photo nues, sujettes à des abus verbaux et psychologiques, des menaces d'électrocution», ou encore «des privations de sommeil, l'utilisation de bruit extrême pour empêcher de dormir», «l'utilisation de chiens pour intimider».
Une partie de ces prisonniers étaient des employés de l'Unrwa, a-t-il noté. L'Agence avait plus tôt lundi dans la journée accusé les autorités sionistes d'avoir commis des actes de «torture» contre certains de ses employés arrêtés dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre.
«Nos employés nous ont rapporté des choses atroces lors de leur détention et de leurs interrogatoires par les autorités (sionistes)» comme des «tortures, des mauvais traitements, des abus et de l'exploitation sexuelle», a-t-elle dit dans un communiqué.
«Certains de nos employés ont rapporté aux équipes de l'Unrwa qu'ils avaient été forcés à faire des aveux sous la torture» lorsqu'ils étaient «interrogés au sujet des relations entre l'UNRWA et le Hamas et sur une implication dans l'attaque du 7 octobre contre (l'entité sioniste)», a-t-elle ajouté.