La Turquie a jugé «positive», l'adoption hier lundi par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution, initiée par l'Algérie, exigeant un «cessez-le-feu immédiat» à Ghaza.
«Nous considérons la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois du ramadan, et un accès humanitaire à Ghaza comme une étape positive», écrit le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, relayé par des médias.
La Turquie, dit «espérer que l'entité sioniste se conformera dans les plus brefs délais aux exigences de cette résolution». La résolution onusienne, adoptée sous les applaudissements par 14 voix pour, et l'abstention des Etats-Unis, accentue la pression sur l'entité sioniste.
«Nous appelons la communauté internationale à adopter une position unie contre (l'entité sioniste) pour mettre fin à la catastrophe humanitaire à Ghaza (..)», ajoute la diplomatie turque dans son texte.
Le président Recep Tayyip Erdogan a depuis l'entame des agressions sionistes début octobre qualifié à plusieurs reprises l'occupation terroriste», l'accusant de perpétrer un «génocide» contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza.
A l'initiative de l'Algérie, appuyée par les autres membres élus, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, lundi, par un total de quatorze voix pour, une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat à Ghaza pendant le mois de Ramadhan. Cela fait suite à la proposition, par les membres élus du Conseil (Groupe des Dix), d'un nouveau projet de résolution après l'échec de la proposition américaine, vendredi dernier.
L'Algérie a mené d'intenses négociations ces deux derniers jours, au cours desquels elle a rédigé une proposition succincte traitant des éléments les plus complexes, y compris un cessez-le-feu immédiat conduisant à un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les détenus et la garantie de l'acheminement de l'aide humanitaire et des besoins médicaux.
La résolution insiste sur la nécessité urgente d'étendre l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils et de renforcer leur protection dans l'ensemble de la bande de Ghaza, et exige à nouveau la levée de toutes entraves à la fourniture d'une aide humanitaire à grande échelle, conformément au droit international humanitaire. Le projet de résolution adopté constitue un précédent dans l'action du Conseil de sécurité, illustrant l'habileté de la diplomatie algérienne et sa maîtrise des rouages du travail dans l'enceinte des Nations Unies.
e Conseil de sécurité n'avait pas adopté le projet de résolution proposé par l'Algérie le mois dernier suite au veto opposé par les Etats-Unis, tandis que l'Algérie, avec le soutien de la Russie et de la Chine, avait réussi à entraver l'adoption de la résolution biaisée proposée par Washington vendredi dernier.