Le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires (OCHA) a indiqué, ce jeudi, que plus de 1,1 million de personnes à Ghaza sont confrontées à un niveau grave d'insécurité alimentaire, soulignant qu'il n'y a pas d'alternative à l'acheminement de l'aide par voie terrestre pour sauver des vies, en particulier dans le nord de l'enclave palestinienne.
« Le temps presse et des obstacles à l'accès à l'aide existent toujours dans la bande de Ghaza », a averti le Bureau des Nations Unies pour les affaires humanitaires dans un communiqué.
Le porte-parole des Nations Unies, Stéphane Dujarric, a expliqué, lors d'une conférence de presse, qu'il n'y avait pas suffisamment de nourriture à Ghaza, en plus des problèmes persistants de distribution dus à « la situation sécuritaire et au manque de coopération et de coordination ».
Il a souligné que le chef d'OCHA dans le territoire palestinien occupé, Andrea Di Domenico, a visité l'un des quatre hôpitaux qui assurent partiellement ce service dans le nord de Ghaza et reçoit chaque jour une quinzaine d’enfants souffrant de malnutrition.
Il a insisté sur la nécessité d'envoyer des cargaisons d'aide humanitaire à Ghaza sans interruption afin de sauver la vie des enfants, notant que l'entrée de l'aide humanitaire dans la région continue d'être empêchée, malgré l'annonce du Programme alimentaire mondial selon laquelle près de 70% du nord de Ghaza fait face à une faim terrible.
Le porte-parole de l'ONU a, en outre, expliqué que le Programme alimentaire mondial n'a pu envoyer que 11 convois d'aide au nord de Ghaza ce mois-ci, soulignant que des expéditions quotidiennes sont nécessaires pour prévenir la famine. Dujarric a également souligné que « le principal problème est le manque d'approvisionnement alimentaire, (...) le manque de carburant et le nombre insuffisant de camions ».
L'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza se poursuit pour 174e jour consécutif, dans un contexte de grande pénurie de produits de base, tandis qu'environ 70 % de la population du nord de Ghaza est au bord de la famine, après que l'occupation a empêché des milliers de tonnes d'aide de passer par voie terrestre de Rafah et vers le nord de Ghaza.
Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi mercredi à 32.490 martyrs et 74.889 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué le ministère palestinien de la Santé.