Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a exprimé, samedi soir, sa conviction quant à l’obtention par l'Etat de Palestine de la qualité de membre permanent de l'Organisation des Nations Unies (ONU).
«L'Algérie lutte depuis quatre ans sans relâche pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant», a déclaré le président de la République lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias nationaux, ajoutant: «nous avons rassemblé la diaspora palestinienne et mobilisé la Ligue arabe, et aujourd'hui il y a un véritable espoir» pour que l'Etat de Palestine obtienne la qualité de membre permanent des Nations Unies, soulignant que certains pays européens appelaient déjà à l'établissement d'un Etat de Palestine et se sont dits prêts à reconnaître l'Etat palestinien.
«La bataille que l'Algérie mène actuellement indique qu'il est grand temps que la Palestine devienne membre à part entière des Nations Unies, même si elle est occupée», a soutenu le président de la République, ajoutant: «la Palestine sera membre des Nations Unies et nous ne quitterons pas le champ de bataille jusqu’à la réalisation de cet objectif».
«C'est le principe de l'Algérie, indépendamment de ce que disent les autres, et grâce à notre crédibilité, la Palestine obtiendra la qualité de membre permanent, après être devenue un membre observateur», a encore ajouté le président de la République.
Amener l'occupant sioniste «à cesser son génocide dans toute la Palestine et non seulement à Ghaza, c’est le moins qu’on puisse faire, d’autant que c’est le bien qui l’emporte sur le mal avant même d'être une victoire pour l'Algérie ou l'Afrique», a soutenu le président de la République.
Les grandes puissances disposant du pouvoir de coercition doivent imposer à l'entité sioniste le respect de la résolution du Conseil de sécurité onusien concernant le cessez-le-feu à Ghaza, a-t-il insisté, affirmant que les développements à Ghaza «ont mis à nu la politique de deux poids, deux mesures adoptée dans le traitement des questions internationales».
Et de rappeler que le Conseil de sécurité de l'ONU qui a échoué, depuis le début de l'agression sioniste contre la bande de Ghaza, il y a environ 6 mois, à adopter une résolution exigeant le cessez-le-feu, «a réussi pour la première fois grâce à l’initiative de l'Algérie et à l’appui des frères africains».
«Peu importent les motifs, il n'y a pas de crime plus odieux que de larguer des bombes de 10 quintaux, chacune, sur des habitations et des civils, tout en adoptant une politique de famine et d'attaques contre les hôpitaux», a déploré le président de la République soulignant que l'humanité n'a jamais été témoin de tels crimes depuis la Première Guerre mondiale, d’où l’impératif «d’éveiller la conscience humaine». «Il ne s'agit pas d'une cause arabo-musulmane, mais plutôt d'une question humanitaire».
Par ailleurs, Le président de la République a évoqué «les batailles diplomatiques farouches» menées par l'Algérie en faveur des questions intéressant des peuples non arabes et non musulmans, en témoigne l'expulsion, par l’Algérie, du régime d'apartheid en Afrique du Sud des Nations unies, des organisations africaines et de toutes les instances internationales, jusqu'à la chute de l'apartheid.
Il a, en outre, réfuté les accusations de «racisme» portées contre l'Algérie, en raison «des batailles qu'elles a menées sur plusieurs fronts», ajoutant qu’elle a toujours eu la victoire de son côté, car soutenant la parole de vérité», en témoignent les médiations algériennes réussies par le passé, dont la résolution de la crise entre l'Iran et l'Irak et la libération des otages américains.
En outre, il a mis en avant «la transparence de l’Algérie à travers ses interventions et ses médiations» d’autant qu’elle «n'a jamais violé le droit international et a toujours soutenu l'ONU depuis l'indépendance.
C'est pourquoi, elle n'acceptera jamais la violation de ce Droit par n’importe quel pays», a-t-il dit.
Le président de la République a rappelé, à ce propos, que la diplomatie algérienne «est reconnue et efficace», affirmant qu’elle n'a aucune ambition dans ses médiations», c’est ce qui a fait «son histoire, riche en gloires et en millions de martyrs», ajoutant que «l'Algérie est toujours aux côtés des opprimés, même au détriment de nos frères et amis», a-t-il soutenu.
L’Algérie ne s’inclinera devant personne, la leçon est claire dans l'histoire du pays des martyrs
Par ailleurs, le président de la République a qualifié les agissements d'un pays arabe à l'encontre de l'Algérie d'actes «illogiques».
Il a précisé à propos de ce pays que «tous les frères arabes témoignent que nous n'avons utilisé aucun langage violent», affirmant que l'Algérie considère toujours ce pays -dont il n'a pas cité le nom- qui a des agissements hostiles envers elle, comme «un pays frère», espérant que ce pays cessera ces comportements.
«L’Algérie ne s’inclinera devant personne» a-t-il affirmé, appelant ce pays à «tirer des leçons des grandes nations que nous respectons et qui nous respectent».
«Se trompe celui qui croit pouvoir imposer à l'Algérie ce qu'il impose à d'autres nations», a-t-il assuré, soulignant que l'Algérie avait sacrifié «5 millions et 630 mille martyrs pour sa souveraineté, et que l'enseignement était clair à travers l'histoire du pays des martyrs».
Le président de la République a, dans le même contexte, a rappelé l'utilisation par ce même pays de fonds dans les événements qui se déroulent dans les pays du voisinage, l'exhortant à éviter la fitna.
Le président de la République a, en outre affirmé que l'Algérie ne nourrissait aucune animosité envers ce pays, ou tout autre pays, mais cherchait toujours à établir des relations positives avec tous, «et à ceux qui cherchent à nous provoquer, nous leur disons que la patience a des limites».
APS