Les membres du Conseil de la nation ont adopté, ce mardi, le texte de loi relatif à l'industrie cinématographique, lors d'une séance plénière présidée par M. Salah Goudjil, président du Conseil, en présence des ministres de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et des Relations avec le Parlement, Basma Azouar.
A l’issue du vote, Mme Mouloudji a fait savoir que cette loi «inscrit l'Algérie dans une nouvelle ère de son histoire culturelle et artistique, où nous aspirons à une relance cinématographique majeure à même de relever les grands les défis attendant notre pays, notamment la protection de l'identité culturelle algérienne, d’autant que le cinéma est de taille à façonner, à valoriser et à développer cette dernière».
Rappelant, en outre, le rôle du cinéma dans la réalisation du rayonnement culturel du pays à l'étranger, Mme Mouloudji a affirmé que la diplomatie cinématographique était l'un des outils les plus performants sur lequel misent les pays pour la promotion de leur culture et la réalisation de leurs intérêts stratégiques.
A cet égard, la ministre a ajouté que la loi adoptée par le Conseil de la nation «est un nouveau jalon qui vient s’ajouter au grand édifice fondé par le président de la République, à travers ses 54 engagements visant la réalisation du développement durable et la garantie d’une vie digne au peuple».
Parmi ces engagements, figure, notamment, la relance des industries culturelles et cinématographiques, à travers des incitations et la garantie d’un climat favorable aux producteurs, outre l’encouragement de l'investissement et libération des initiatives en vue d’ériger l'Algérie en pôle régional et international de production cinématographique. Cet intérêt particulier accordé à l'industrie cinématographique» témoigne de la place qu'occupe ce secteur dans la stratégie du développement du pays», a-t-elle soutenu, mettant en avant «le souci d'associer les cinéastes, les professionnels et tous les acteurs concernés à l'enrichissement et l’élaboration de ce texte juridique, qui a permis de développer un projet de loi réglementaire intégré».
Pour sa part, la Commission de la culture, de l'information, de la jeunesse et du tourisme du Conseil a estimé dans son rapport préliminaire que le texte de loi relatif à l'industrie cinématographique «constitue un cadre juridique pour cette industrie, lui permettant de s’adapter aux grandes mutations que connait le monde, notamment numériques et technologiques, mais aussi d'asseoir des bases et des mécanismes, adaptés aux choix économiques du pays, à même de répondre aux aspirations des professionnels de cette industrie».
La Commission s'est, en outre, félicitée de ce texte qui «définit avec précision les règles essentielles de la pratique des activités relatives à l'industrie cinématographique et consacre la liberté de pratiquer différentes activités cinématographiques dans le respect de la Constitution, des lois de la République, des valeurs et constantes nationales, de l'islam, du référent religieux national ainsi que d'autres religions, de la souveraineté et de l'unité nationales, de l'intégrité territoriale, des intérêts suprêmes de la Nation, des principes de la Révolution du 1er novembre 1945, de la dignité des individus, en plus de bannir le discours de discrimination et de haine».
Dans ses recommandations, la Commission a appelé à «accélérer la promulgation des textes règlementaires de cette loi, établir un lien entre l'industrie cinématographique et les start-up, et créer un fonds de financement sans intérêts pour motiver les jeunes à produire en la matière et enrichir la scène cinématographique en Algérie, outre l'invitation à produire des films ayant trait à l'Histoire de l'Algérie, notamment la Révolution de libération, en vue de sensibiliser la jeunesse à la richesse de sa Révolution et la gloire de son Histoire».