Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf a reçu, hier dimanche à Alger, son homologue biélorusse, Sergueï Aleïnik avec lequel il a souligné l'attachement des dirigeants des deux pays à œuvrer au raffermissement des relations de coopération et de partenariat.
L'accueil réservé, dimanche, à M. Sergueï Aleïnik par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune «illustre, de manière claire et sincère, l'attachement des dirigeants des deux pays au renforcement et au raffermissement des relations de coopération et de partenariat, outre la consécration des consensus politiques importants liant les deux pays et unifiant leurs positions en cette conjoncture internationale instable et tendue sur tous les plans et à tous les niveaux», a précisé M. Attaf au terme de ses entretiens avec son homologue biélorusse.
Evoquant les hautes orientations du Président de la République, M. Attaf a indiqué que «les concertations se sont poursuivies avec le ministre biélorusse des Affaires étrangères, dans le cadre d'une séance de travail avec au menu l'examen des voies et moyens de redynamisation et d'exploitation des perspectives prometteuses de la coopération bilatérale dans les domaines politique, sécuritaire, économique et technique».
Ainsi, il a été convenu de «prendre une série de mesures visant globalement à insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales, au moment où nous nous apprêtons à célébrer prochainement le 30e anniversaire de leur établissement», a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Il s'agit, selon lui, de quatre (4) pas à franchir, à savoir «l'activation du cadre institutionnel des relations bilatérales en tenant la première session de la Commission mixte de coopération économique, commerciale, scientifique et technique dans les meilleurs délais possibles, outre la relance du Conseil d'affaires algéro-biélorusse, et la programmation de la prochaine session du mécanisme de concertations politiques entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays».
L'accord prévoit, ajoute M. Attaf, «l'intensification des visites bilatérales de haut niveau des deux côtés pour renforcer l'élan et le rythme de dialogue, de la concertation et de la coordination entre les deux pays, ainsi que l'enrichissement et l'actualisation de l'arsenal juridique qui encadre et organise la coopération bilatérale afin de permettre la concrétisation des objectifs communs que nous voulons traduire effectivement sur le terrain conformément à une vision ambitieuse et ciblée».
Les deux parties ont, également, convenu de promouvoir la coopération économique entre les deux pays, à travers l'augmentation du volume des échanges commerciaux, l'élargissement des domaines de partenariat et d'investissement à tous les secteurs mutuellement bénéfiques, à leur tête le secteur agricole et les industries connexes, notamment en ce qui concerne la production de viandes, de produits laitiers, de machines agricoles et minières, ainsi que de véhicules lourds.
En plus de tout ce qui précède et en prolongement des riches entretiens entre M. Attaf et le ministre biélorusse, la rencontre a permis aux deux parties de se concerter sur les différentes questions régionales et internationales d'intérêt commun, et qui continuent à mobiliser les efforts et les démarches diplomatiques des deux pays.
Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères a indiqué avoir «abordé amplement la conjoncture tendue dans les régions respectives des deux pays», où les deux parties ont affirmé «la convergence de leurs positions et de leurs vues concernant la nécessité de faire prévaloir le dialogue, et d'adopter les approches pacifiques dans le règlement des différentes crises, ainsi que l'importance de se référer à la légalité internationale et aux principes de la Charte des Nations unies (ONU), outre l'impératif de s'attacher à la voie multipartite face aux défis actuels».
Concernant la poursuite de l'agression sioniste inique et des crimes génocidaires odieux à l'encontre du peuple palestinien dans la bande de Ghaza, les deux ministres ont souligné «la nécessité d'amener la force d'occupation à mettre à fin à son agression et permettre l'entrée des aides humanitaires sans restriction, sans condition et sans aucun obstacle, en plus de l'impératif d'accélérer le règlement du fond du conflit à travers l'accélération de l'établissement de l'Etat de Palestine indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec Al-Qods comme capitale».
Dans ce contexte, M. Attaf a «hautement» salué la position honorable de la Biélorussie concernant la question palestinienne et son soutien permanant aux causes justes dans différentes régions du monde, comme c'est le cas pour la question de décolonisation au Sahara occidental dont le conflit perdure et dont le peuple aspire à exercer son droit légal et légitime à l'autodétermination, conformément aux décisions et résolutions pertinentes des Nations unies.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères de la Biélorussie, Sergueï Aleïnik a fait part de la disponibilité de son pays à consolider les opportunités de coopération bilatérale avec l'Algérie dans divers domaines économique, commercial, scientifique, technique et technologique.
Evoquant la profondeur des relations historiques unissant les deux pays, le ministre biélorusse a affirmé que la Biélorussie et l'Algérie « partagent une histoire d'amitié durable (...), leur soutien mutuel et leur préservation d'une relation bâtie sur le respect mutuel et la confiance que l'histoire retient», relevant le soutien par les deux pays aux justes causes et leur travail en commun en faveur de la poursuite du renforcement de la paix, de la stabilité, du développement durable et de la prospérité.
Sur la situation internationale difficile que connait le monde à l'heure actuelle, Sergueï Aleïnik a appelé la communauté internationale dans son ensemble, à prendre les mesures indispensables, de manière urgente, en vue de résoudre l'ensemble des crises, à l'effet de renforcer les efforts consentis afin de concrétiser la stabilité, tout en faisant prévaloir la voie du dialogue et les solutions pacifiques, politiques et diplomaties, fustigeant ce qu'il a qualifié de «mauvais usage des mécanismes des droits de l'homme par les pays occidentaux et les mesures unilatérales».