Le vice-président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Moncef Bouderba, a préconisé, ce lundi, « un dialogue social inclusif » qui, selon lui, « devra réunir toutes les organisations patronales, les organisations du travail, comme l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), et l’ensemble des syndicats pour faire évoluer notre pays et moderniser l’économie (…) On doit travailler la main dans la main, d’autant que tous les voyants économiques sont au vert et qu’il y a une stabilisation du climat des affaires ».
Emboîtant le pas au secrétaire général de l’UGTA, M. Bouderba a souligné, lors de son passage à l’émission « l’Invité de la rédaction de la radio chaîne 3 de la Radio Algérienne, que « le dialogue devra être renforcé dans un cadre de consultations régulières avec toutes les entités gouvernementales pour installer et perpétuer la communication entre l’ensemble des intervenants dans le monde du travail».
Pour M. Bouderba, « il était impératif, de relancer la Tripartite. Elle permet d’associer tous les partenaires économiques du pays autour d’une même table pour faire un bilan exhaustif, corriger les incohérences et sortir avec des objectifs et une stratégie économique de telle façon à ce que tout le monde trouve son compte ».
Abordant la digitalisation du secteur économique du pays, l’Invité de la Radio Algérienne a estimé que « ce vecteur exigerait la modernisation de notre économie dans le cadre de la transparence pour traiter les opérateurs et les investisseurs de la même manière devant la loi et mettre fin au favoritisme ».
Aux yeux de M. Bouderba, « la digitalisation ne pourrait pas se faire si nous n’avons pas d’objectifs. C’est au Gouvernement de les tracer en fonction des potentialités offertes pour l’Algérie (…) La transformation de chaque entreprise algérienne ne peut pas échapper à la transformation mondiale ».
Du reste, M. Bouderba a affirmé que « la mentalité du patronat doit évoluer et changer, notamment en ce qui concerne le partage des richesses avec les travailleurs ».
Rappelant que « l’Algérie était signataire des conventions internationales », il dira que « les employeurs sont tenus d’assurer une protection sociale des travailleurs », soulignant que « le patronat est tenu de respecter la législation en vigueur, faire des propositions pour faire avancer le débat économique dans le pays, s’inscrire dans une démarche intelligente et ne pas rester sur des positions contreproductives à la création de l’emploi et de richesses».
Farid Belgacem - Radio Algérie Multimédia