Le ministre de l’Intérieur supervise à Bouira une manœuvre internationale de la Protection civile
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a supervisé dimanche à Bouira une manœuvre internationale de la Protection civile simulant un fort séisme et à laquelle participent des détachements de renfort aux premières interventions (DPRI) de 42 wilayas, ainsi qu’une équipe venue de Tunisie.
M. Merad, accompagné du directeur général de la sûreté nationale, Ali Badaoui, du directeur général de la Protection civile Boualem Boughlaf, ainsi que du Directeur général de l'Office national tunisien de la Protection civile, Abdessamad Bendjedou, a inspecté les DRPI de 42 wilayas du pays qui participent à cette manœuvre, qui a débuté jeudi, et portant sur la simulation d’un séisme.
Le ministre s’est rendu à la base de vie et des opérations installée dans la zone industrielle d’Oued El Bardi, où il a inspecté les différentes unités et services engagés dans cet exercice d’envergure auquel participent aussi les Groupes de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP) ainsi que le groupe algérien certifié aux normes onusiennes (USAR).
Il a également visité le camp de l’équipe de la protection civile tunisienne, et a inspecté les différents équipements matériels déployés dans le cadre de cet exercice qui durera six jours.
Selon le scénario de la manœuvre, l’unité tunisienne est intervenue à El Asnam ainsi qu’à Sour El Ghozlane, deux autres communes fortement touchées par le séisme virtuel. A Sour El Ghouzlane, précisément au site Bab Romane ou se déroule l'exercice, M. Merad a inspecté les unités de secours et de sauvetage engagées sur le terrain pour sauver les blessés et tirer des décombres les victimes (fictives).
Lancée depuis jeudi à Bouira, la manœuvre consiste en une simulation d’un fort séisme de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre a été localisé à 6 km au sud-est d’Oued El Bardi, causant des pertes en vies humaines et des dégâts importants sur le tissu urbain, les infrastructures et les habitations, dans quatre villes à savoir El Hachimia, Sour El Ghouzlane, El Asnam et Oued El Bardi.
Dans une déclaration à la presse en marge de sa visite, le ministre a noté que l’exercice permet de «tester le degré de préparation et de réaction des unités de la protection civile en temps de catastrophe. Nous avons vu le déploiement des détachements des 44 wilayas ainsi que leur réponse apportée en un temps record».
«La manœuvre s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale visant à moderniser et à développer les capacités de la Protection civile en matière de gestion des risques en ce genre de situation et permet d’évaluer la réaction et l’organisation ainsi que l’intervention des équipes de la protection civile dans les sites touchés par une catastrophe un séisme dans ce cas-là», a-t-il ajouté.
M. Merad a vivement salué les différentes équipes impliquées dans la manœuvre qui a montré la «grande opérabilité et un haut degré de préparation et de réaction de notre protection civile en situation de catastrophes, ce qui nous rend fier», a-t-il dit.
Il s'est aussi réjoui de l’engagement pris par les différents services de la protection civile et surtout des moyens matériels, comme les équipements de communication et de coordination entre les différents postes de commandement (internet, intranet, et via le satellite Alcomsat), mobilisés afin de mener à bien l'exercice de simulation, qui, a-t-il dit, « mérite d’être pris en considération par les Nations Unies».
«Cette manœuvre est très importante et elle nous donne l’ambition de créer une deuxième unité certifiée aux normes INSARAG des Nations unies pour apporter soutien à tout pays dans le besoin en temps de catastrophes», a déclaré le ministre à la presse.
Il a fait savoir que 53% du programme national portant sur l’organisation de 288 exercices de la protection civile, a été mis en œuvre sur le terrain, «soit deux exercices pour chaque wilaya par an, et dont l’objectif est d’œuvrer à moderniser et à développer davantage ce corps afin d’atteindre un niveau très élevé d’efficacité «, a-t-il dit.
Acquisition de plusieurs avions de lutte contre les incendies
Par ailleurs, l’Algérie a acquis 5 avions de lutte contre les incendies et un 6ème est en cours d’acquisition, a annoncé, M. Merad.
«L’Algérie a acquis 5 avions canadair, alors qu’un 6ème est en cours d’acquisition, en plus de l’avion Beriev, qui est à l’aéroport de Boufarik. Tous ces moyens seront mobilisés en cas de nécessité pour lutter contre les incendies», a-t-il précisé.
A ces avions s’ajoutent les moyens dont dispose la Gendarmerie nationale ainsi que la Sûreté nationale pour lutter contre les feux forêts et les incendies de récoltes.
Dans ce contexte, M. Merad a insisté sur la nécessité d’ouvrir des pistes forestières, et de réaliser des héliports ainsi que des plans d’eaux afin de pouvoir mobiliser les moyens de lutte aérienne.
APS