L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti hier lundi qu'une offensive militaire sioniste dans la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Ghaza, aggraverait la catastrophe humanitaire et que les nouveaux déplacements doubleraient les niveaux de faim.
«Compte tenu des conditions de vie déjà précaires et du système de santé paralysé, toute opération à Rafah aggraverait considérablement la catastrophe humanitaire et pousserait les opérations de secours déjà fragiles jusqu'au point de rupture», a déclaré la porte-parole de l'OMS, Margaret Harris, citée par l'agence palestinienne de presse, Wafa.
«Une nouvelle vague de déplacements exacerbera la surpopulation, restreindra l’accès à la nourriture, à l’eau, aux services de santé et à l’assainissement, ce qui entraînera une augmentation des épidémies, une aggravation des niveaux de faim et des pertes de vies humaines supplémentaires», a-t-elle prévenu.
L'entité sioniste a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de Rafah, une ville contre laquelle l'armée d'occupation prépare une offensive d'ampleur dans le cadre de son agression génocidaire lancée le 7 octobre 2023.
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a jugé le même jour, «inhumain et inconcevable» cet ordre d'évacuation de Rafah, où vivent quelque 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.