Hamid Afra : « les feux de forêts ont coûté 4,5 milliards de dinars en 2023»

14/05/2024 - 11:28

« En 2023, les dégâts causés par les feux de forêts ont coûté 4,5 milliards de dinars », révèle, ce mardi matin, Hamid Afra, délégué général aux risques majeurs au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. Pour renforcer la prévention et la vigilance, et ainsi réduire les pertes, « la direction générale des forêts a eu l’accord du Premier ministère et du ministère des Finances pour recruter des saisonniers », annonce encore le responsable.

Autre nouveauté cette année, « la campagne de lutte contre les incendies de forêt a débuté le 1er mai, soit avec un mois d’avance par rapport à d’habitude », indique le délégué général aux risques majeurs, dans l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio Algérienne. Cette décision a été prise pour s’adapter au réchauffement climatique, explique Hamid Afra.

Un conseil interministériel, présidé par le premier ministre, s’est tenu, hier lundi, au sujet de la prévention et de la lutte contre les feux de forêts. Il s’agit du deuxième conseil interministériel après celui du 26 mars dernier, au cours duquel, le plan national de lutte contre les incendies de forêts a été examiné. « Ce plan comprend de nombreuses actions préventives, notamment l’ouverture des pistes forestières et la réalisation des points d’eau et des aires d’atterrissages pour les moyens aériens », précise le responsable.

25 appareils aériens et des drones de détection mobilisés cette saison

Cette année encore, les moyens aériens de lutte contre les feux de forêts ont été renforcés. « C’est la quatrième année que nous utilisons les moyens aériens d’extinction des feux, qu’ils soient affrétés ou acquis. Sur le plan d’acquisition de sept avions bombardiers d’eau en 2024, six ont déjà été réceptionnés à l’aéroport d’Alger, le septième arrivera au quatrième trimestre de cette année. Six autres appareils ont été affrétés », indique Hamid Afra.

« Si l’on ajoute les moyens déjà existants, à savoir six hélicoptères de la Protection Civile et cinq autres appareils du ministère de la Défense nationale, sans oublier le Beriev acquis et qui a une capacité de 12 mille litres d’eau, cela fait une flotte de 25 appareils aériens mobilisés cette saison pour lutter contre les incendies », annonce le responsable, précisant que des drones sont également utilisés pour la détection des incendies.

Hamid Afra rassure également sur la disponibilité de l’eau pour éteindre les feux. « Nous comptons 12 barrages éligibles à l’écopage, car disposant d’un plan d’eau d’une longueur d’au moins 500 mètres, une condition pour qu’un avion puisse d’y ravitailler. Il y a aussi les bassins d’eau réalisés dans les massifs forestiers et l’eau de mer disponibles le long de la côte ».

La loi qualifie de crime terroriste l’acte volontaire d’incendier

Contrairement à d’autres risques majeurs, les risques d’incendies sont prévisibles à partir des données météo qui représentent des facteurs aggravants. Pour autant, la naissance du feu elle n’est pas prévisible et dans la plupart des cas, elle est d’origine criminelle. C’est pourquoi, il faut travailler sur la prévention et la sensibilisation. Le responsable rappelle que « la loi qualifie de crime terroriste l’acte volontaire d’incendier et le traitement de ces affaires se fait au niveau du pôle spécialisé de Sidi M’hamed ».

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