L'Algérie a condamné, mercredi, dans «les termes les plus fermes» les exactions et atrocités commises quotidiennement par les forces d'occupation sionistes à Ghaza, exprimant sa «profonde préoccupation» face à la situation humanitaire «catastrophique» dans l'enclave palestinienne.
«L'Algérie condamne, dans les termes les plus fermes, les atrocités perpétrées et les violations flagrantes et provocatrices commises quotidiennement par les forces d'occupation sionistes dans la bande de Ghaza, y compris les opérations militaires menées dans la ville de Rafah», a déclaré le Représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Office des Nations Unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Bladehane.
M. Bladehane qui s'exprimait sur la «situation sanitaire dans le territoire Palestinien occupé, y compris Al-Qods-Est, et dans le Golan syrien occupé» lors de la 77ème Assemblée mondiale de la Santé, a souligné la «profonde préoccupation» de l'Algérie face à «cette situation humanitaire catastrophique avec un bilan dépassant les 36.000 morts et 79.000 blessés, dont 70% sont des femmes et des enfants».
S'appuyant sur le rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui décrit «une crise sanitaire catastrophique dans la bande de Ghaza, exacerbée par des déplacements massifs, une absence totale d'accès aux soins, à l'eau et à l'assainissement, et des épidémies qui se répandent rapidement affectant généralement gravement les enfants», M. Bladehane a soutenu que «la situation à Ghaza est désormais insupportable».
Le représentant permanent de l'Algérie à Genève a souligné, à ce titre, que «les Palestiniens sont mis devant le choix terrible d'une mort rapide par des armes sophistiquées qu'il importe d'arrêter de fournir à l'occupant et une mort lente par la famine et la maladie, d'où l'impératif de la levée immédiate du blocus et de l'acheminement des aides nécessaires».
Selon M. Bladehane, «cette escalade extrêmement dangereuse confirme que l'occupation coloniale israélienne compte poursuivre l'exécution de ses plans visant à l'extermination du peuple palestinien».
«La situation catastrophique à laquelle nous sommes arrivés est le résultat, tout le monde le sait, de l'insoutenable arrogance et de l'impunité dont jouit l'occupant habitué au traitement de faveur de la part de la communauté internationale, et qui se croit à l'abri de toute reddition de comptes», a-t-il dénoncé.
L'Algérie, a-t-il poursuivi, «fait écho à l'appel lancé par le DG de l'OMS pour imposer un cessez-le-feu immédiat et durable» et «appelle la communauté internationale, les organisations humanitaires et la conscience mondiale à intervenir immédiatement pour faire cesser ces actes barbares qui violent le droit humanitaire international et les valeurs humaines les plus élémentaires».
Il a réitéré, à l'occasion, la position de l'Algérie, affirmant que «la seule solution à la question palestinienne passe par l'accès des Palestiniens à leurs droits légitimes, en tête desquels le droit à l'autodétermination et l'établissement de l'Etat palestinien indépendant avec El Qods pour capitale».
M. Bladehane a conclu son intervention en adressant des remerciements à l'OMS qui «a mis en place un vaste plan d'intervention pour répondre à la crise humanitaire et sanitaire en assurant des services de santé et coordonnant les efforts humanitaires avec de nombreux partenaires malgré les défis sécuritaires importants».