Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a souligné que le monde ne pouvait pas se permettre que le Liban, en proie à des attaques sionistes, «devienne un autre Ghaza», qui fait face à une agression génocidaire sioniste depuis près de neuf mois.
S'adressant à la presse, hier vendredi au siège des Nations unies à New York, Antonio Guterres a affirmé qu'il fallait éviter une aggravation du conflit au Moyen-Orient. «Soyons clairs: les peuples de la région et du monde ne peuvent pas se permettre que le Liban devienne un autre Ghaza», a-t-il dit.
«Un geste irréfléchi - une erreur de calcul - pourrait déclencher une catastrophe qui irait bien au-delà de la frontière et, franchement, au-delà de l'imagination», a-t-il ajouté en référence à l'escalade de la tension le long de la Ligne bleue (séparant le Liban de l'entité sioniste).
Le chef de l'ONU a ainsi appelé les deux parties à s'engager à nouveau de toute urgence «à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité et à revenir immédiatement à une cessation des hostilités».
Adoptée en 2006 à la suite de l'agression sioniste contre le sud du Liban, cette résolution a déclenché un cessez-le-feu, le retrait des forces sionistes du Sud du Liban et la création d'une zone démilitarisée.
«Le monde doit dire haut et fort que la désescalade immédiate n'est pas seulement possible, elle est essentielle», a déclaré M. Guterres, affirmant qu'«il n'y a pas de solution militaire».
Il a également souligné la nécessité de «protéger les civils, de veiller à ce que les enfants, les journalistes et le personnel médical ne soient pas pris pour cible, et de s'assurer que les personnes déplacées puissent rentrer chez elles».
Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a souligné que les Nations unies «s'engagent activement» à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité, conformément à la résolution 1701.
«Et nous le faisons alors que nous continuons à faire pression pour un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Ghaza...», a conclu M. Guterres.
L'entité sioniste a intensifié ses attaques contre le Liban, notamment dans le sud du pays depuis le 7 octobre 2023, date du lancement de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza en Palestine occupée.
Ces agressions ont fait au moins 450 martyrs libanais, selon des sources de sécurité libanaises. Et à Ghaza, l'agression militaire sioniste a détruit de grandes parties de l'enclave palestinienne, fait plus de 37.000 martyrs et entraîné des déplacements massifs des populations.