Une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU doit commencer par l'octroi d'un siège de membre permanent à l'Afrique, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
«Il n'y a aucun membre permanent africain au Conseil de sécurité. Il sera certainement très difficile de le changer, mais nous devons commencer par une chose qui pourrait offrir un consensus. Aujourd'hui, compte tenu de ce que j'entends de la part des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, je crois qu'un consensus est atteignable. Le premier pas doit être l'octroi à l'Afrique d'au moins un siège de membre permanent du Conseil de sécurité», a indiqué M. Guterres dans une interview accordée à l'agence de presse russe TASS.
«Je pense que c'est pendant mon mandat que nous constatons pour la première fois la reconnaissance du fait qu'il s'agit d'une question sérieuse qu'il faut examiner», a-t-il dit à propos de la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, soulignant que cette question est à la fois «compliquée, mais sérieuse».
Le Conseil de sécurité a été formé après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l'Europe est un continent relativement de petite taille, mais six des quinze membres de l'ONU sont actuellement des Etats européens. Trois des cinq membres permanents du Conseil de sécurité font partie de l'Europe: ce sont la Russie - la majorité de son territoire se trouve en Asie, mais elle est dans les faits un pays européen - la France et le Royaume-Uni, a-t-on relevé.
«Le Conseil de sécurité doit évidemment comprendre plus de pays émergents, ce qui signifie un élargissement du Conseil», a conclu le secrétaire général de l'ONU.
APS