L'écrivain marocain Anas Al-Sabti: le Maroc a perdu le contrôle et est devenu une marionnette entre les mains des sionistes

Imposante marche à Rabat pour exiger la fin de la normalisation avec l'entité sioniste
02/07/2024 - 16:42

L'écrivain marocain Anas Al-sabti a indiqué qu'en observant le Maroc de l'après décembre 2020, date de la normalisation avec l'entité sioniste, l'on constate qu'"il a perdu le contrôle et qu'il est devenu une marionnette entre les mains des sionistes", relevant qu'au moment où les appels au boycott de cette entité se multiplient à travers le monde, le Makhzen persiste dans son action infâme qui restera gravée dans l'histoire.

Dans un article intitulé "quelle est la différence entre le port de Tanger et le port de Haifa", Anas Al-sabti souligne qu'"après avoir eu la liberté de disposer de toutes les capacités du pays, l'entité sioniste a créé des sanctuaires juifs auxquels elle a conféré une fausse sacralité et s'est infiltré dans les vieux quartiers, faisant des stations balnéaires marocaines des lieux de plaisance pour ses affidés criminels".

Et d'ajouter que "l'accès des officiers sionistes dans les casernes marocaines est même devenu courant". "Et aujourd'hui, a-t-il dit, les navires de guerre accostent les ports du Maroc et s'y approvisionnent en denrées et en carburant en toute aisance comme s'ils accostaient un port de la Palestine occupée". "Où est donc la différence entre le port de Tanger et le port de Haifa?", s'est-il interrogé.

Dans son article, l'écrivain marocain s'est longuement étalé sur la nouvelle qui, selon lui, "a choqué le peuple marocain", à savoir l'autorisation d'accostage d'un navire sioniste au port international de

Tanger, avant de reprendre son chemin pour aller massacrer les populations de Ghaza avec des tonnes d'armes et de bombes et opérer une destruction massive qui rappelle les affres de la seconde guerre mondiale".

"Suite à cet incident, le Maroc est officiellement devenu un partenaire dans la campagne terroriste sioniste menée contre la bande de Ghaza résiliente", affirme l'écrivain qui souligne que "s'il y avait une justice internationale, les responsables seraient traduits devant les tribunaux (..)".

 "Ne pas lever l'injustice infligée aux opprimés ou tout au moins la dénoncer, est un acte immoral", a-t-il estimé.

"Alors qu'en est-il, s'est-il interrogé, avec le régime en place qui soutient cette injustice, et les victimes, de culture arabo-musulmane, qui ont chargé le Maroc de présider le comité de leur cause sacrée?". "Ceux-là,

a-t-il dit, les responsables marocains ont choisi de leur tourner le dos et de se rapprocher de ceux qui s'en prennent à la Palestine et violent les symboles sacrés de son peuple".     

 

La normalisation des relations avec Israël, un déshonneur que l'Histoire retiendra à jamais    

Au moment où l'Espagne a refusé à un navire sioniste l'accostage du port de l'une de ses villes côtières, voila que le Maroc y consent  "une honte", s'est-il indigné. "Le régime marocain a montré sa face de mercenaire, prêt à jouer n'importe quel rôle aussi vil soit-il, chose que les régimes qui se respectent n'acceptent pas".

"Au moment où les appels des peuples du monde au boycott de l'entité sioniste se multiplient et que les régimes pro-israéliens tentent d'assouplir leurs discours et de blanchir leur image pour ne pas avoir à assumer la responsabilité d'une partie des horreurs sionistes, le régime du Makhzen persiste dans son action infamante qui restera gravée dans l'Histoire", a-t-il soutenu.

Bien que les responsables sionistes aient déçu le Makhzen, le Maroc officiel tient à préserver ses relations avec l'entité sioniste dans les domaines militaire et des renseignements, a-t-il encore souligné. Les

responsables du Makhzen "se comportent comme le serviteur qui ne fléchit pas devant les humiliations de son maître, vivent à satisfaire leurs ambitions politiques à travers les sionistes et leur attachement à cette

entité est liée en premier lieu à l'obtention de la protection étrangère pour légitimer leur maintien", a estimé l'écrivain marocain.  

"Le régime du Makhzen est cohérent avec sa doctrine politique, fondée sur une allégeance à l'étranger, et ce depuis le protectorat franco-espagnol (...)", a rappelé l'écrivain relevant qu'à cette époque multipolaire, la solution la plus saine pour l'esprit étroit du Makhzen qui n'a pas pu trouver des méthodes politiques pour préserver son indépendance et garantir ses intérêts, est la dépendance absolue à l'entité sioniste, et cette fois sans médiation de quiconque afin de préserver son existence".

"Le paradoxe réside dans l'écart qui sépare la position officielle et celle du peuple, étant donné que les Marocains qui se sont mobilisés pour dénoncer l'agression sioniste contre Ghaza à travers l'organisation de centaines de manifestations et d'activités  chaque semaine sont récompensés par leur régime politique, qui sombre dans l'asservissement à l'entité sioniste à l'apogée de la barbarie".

"Même si le peuple marocain avait prévu ce processus de concessions de la part de ses autorités politiques, l'ampleur de leur audace dans l'implication de leur pays dans l'une des plus odieuses guerres de l'époque actuelle reste un choc pour eux", a-t-il conclu.