Le Conseil de sécurité ne doit plus se contenter de compter les martyrs à Ghaza mais plutôt agir et imposer des sanctions à l'entité sioniste pour ses crimes, a déclaré, hier mardi le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama lors d'une réunion au Conseil dé sécurité consacrée à la situation au «Moyen-Orient, y compris la question palestinienne».
«Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza ? Ce n'est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé», a martelé M. Bendjama qui a appelé le Conseil de sécurité à utiliser les outils juridiques dont il dispose contre la puissance occupante sioniste, «incluant les sanctions».
«Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités en traitant les causes profondes de la question palestinienne, à savoir l'occupation illégale des territoires palestiniens», a-t-il affirmé.
«Cela fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective», a dit le diplomate.
«Samedi dernier, le monde s'est réveillé pour appendre qu'une autre tragédie au eu lieu pendant la nuit», a-t-il souligné, faisant référence au bombardement de l'école Al-Tabeene dans le quartier El-Daraj, à Ghaza, qui a fait plus de 100 martyrs. C'est précisément autour de ce massacre que la réunion «publique d'urgence» du Conseil de sécurité a été tenue mardi à la demande de l'Algérie.
Bendjama a indiqué, à ce propos, que le Secrétaire général de l'ONU avait clairement déclaré que l'école en question abritait des réfugiés. «Il s'agit de la troisième école ciblée par l'occupant en deux jours», a-t-il signalé.
«Ces crimes et les précédents n'auraient pas été possibles sans l'aide militaire et financière fournie à l'agresseur» sioniste, a-t-il soutenu.
«Plus de 100 victimes dont des femmes et des enfants s'ajoutent ainsi aux près de 40.000 martyrs palestiniens. Ces martyrs n'étaient-ils pas des humains? n'avaient-ils pas des rêves et de l'espoir, comme nous tous?», s'est-il indigné.
Le représentant de l'Algérie a signalé, par ailleurs, que l'entité sioniste entravait délibérément la résolution 2735 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.
«L'Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution», a-t-il fait savoir, rappelant le soutien de l'Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays.
«On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions», a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l'entité sioniste.
«Nous devons agir maintenant, notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien», a-t-il mis en garde.