Le journaliste Ibrahim Muhareb, âgé de 26 ans, est tombé en martyr, dans la nuit de dimanche à lundi, assassiné par les balles des forces d'occupation sionistes au nord de Khan Yunis, à Ghaza. Le jeune journaliste, connu pour son engagement inébranlable envers la vérité et la justice, couvrait les événements sur le terrain lorsqu'il a été pris pour cible par les forces d'occupation.
Selon l’agence Wafa, les faits se sont déroulés alors qu'un groupe de journalistes, dont faisait partie Muhareb, se dirigeait vers la ville de Hamad, située au nord de Khan Yunis, pour documenter les affrontements en cours. Les chars d'occupation sionistes, positionnés à proximité, ont ouvert le feu sur le groupe, empêchant toute évacuation ou assistance immédiate. Dans l'attaque, la journaliste Salma Al-Qaddoumi a également été blessée et transportée d'urgence à l'hôpital, où elle est actuellement en soins intensifs.
Les efforts pour localiser Ibrahim Muhareb se sont poursuivis tout au long de la nuit. Cependant, les communications avec lui ont été brutalement interrompues, laissant craindre le pire. Ce n'est que ce lundi à l’aube que les ambulanciers ont réussi à accéder à la zone, retrouvant le corps sans vie de ce journaliste, gisant à quelques mètres de son équipement de reportage.
Ibrahim Muhareb était un journaliste indépendant respecté, collaborant avec plusieurs institutions de presse locales et internationales. Membre actif du Syndicat des journalistes, il était apprécié pour son courage et sa détermination à rapporter les réalités du terrain, même au péril de sa vie. Sa mort soulève une fois de plus la question de la sécurité des journalistes travaillant en zones de conflit, un sujet qui ne cesse d'interpeller la communauté internationale.
Dans un communiqué, le Syndicat palestinien des journalistes a condamné fermement cet acte barbare, le qualifiant de « violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions protégeant les journalistes en temps de guerre ». Le Syndicat a appelé à « une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur les circonstances de ce crime » et a réitéré son engagement « à défendre la liberté de la presse, même dans les conditions les plus difficiles ».
La perte d'Ibrahim Muhareb est une tragédie pour sa famille, ses collègues, et pour tous ceux qui luttaient à ses côtés pour faire entendre la voix des sans-voix à Ghaza. Sa mémoire vivra à travers les histoires qu'il a racontées et le combat pour la justice qu'il a incarné.
Farid B-Radio Algérie Multimédia