A l'heure de la célébration du 75e anniversaire des conventions de Genève, les crimes les plus abjectes et les pires atrocités sont commis depuis plus de 320 jours par l'entité sioniste contre le peuple palestinien, sous le regard impuissant de toute l'humanité, ce qui remet en question l'efficacité et la perspicacité de ces quatre Conventions.
Depuis octobre 2023, l'humanité vit l'une des pires séquences de son histoire post-seconde guerre mondiale : l'agression sioniste contre le peuple palestinien. Une agression qui a méthodiquement, et durant plus de 320 jours d'atrocités, transgressé toutes les règles du droit international humanitaire en temps de guerre établies par les Conventions de Genève et de ses protocoles additionnels de 1977.
Bombardements délibérés d'hôpitaux, de structures sanitaires et attaques ciblées contre le personnel de santé palestinien, prohibés par les deux premières conventions (celles de 1864 et de 1906), maltraitances, tortures et assassinats de prisonniers (palestiniens) protégés par la troisième convention de 1929, massacres quotidiens des populations civiles, en majorité des femmes et d'enfants, interdits par la quatrième convention établie au lendemain de la seconde guerre mondiale ainsi que ses deux protocoles de 1977....
L'entité sioniste a piétiné tous les accords signés par 196 Etats dans le monde. Crimes de guerre, crimes contre l'humanité, génocide, les pires qualificatifs ont été utilisés pour décrire les atrocités sionistes. Mais, aveuglée par sa folie meurtrière, l'entité sioniste continue de mépriser toutes les mesures prises contre elle et toute dénonciation de ses crimes, y compris celles émanant des mécanismes internationaux mis en place pour faire respecter les règles établies par les Conventions de Genève.
Ni les déclarations de la présidente du Comité International de la Croix Rouge (CICR) Mirjana Spoljaric, qui en visite à Ghaza en décembre 2023, dénonçait déjà, le "niveau de souffrance humaine intolérable", ni les appels du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, à mettre fin au "cauchemar interminable" auquel le peuple palestinien fait face, ne trouvent d'échos chez les criminels de guerre sionistes. D'ailleurs, le 22 juin 2024, l'entité criminelle a attaqué le siège du CICR à Ghaza faisant 22 martyrs et plus de 45 blessés, une réponse cynique aux propos de la présidente du Comité qui déclarait quelques semaines plus tôt que cette guerre a brisé "tout sentiment d'humanité partagé".
Plus grave encore, l'entité sioniste refuse de se conformer aux injonctions de la plus haute juridiction de l'ONU. Le 26 janvier 2024, la Cour internationale de justice a, dans un précédent historique suite à une plainte déposée par l'Afrique du Sud accusant l'entité sioniste de commettre un acte de génocide, demandé à l'entité criminelle de s'interdire toute attaque contre les Palestiniens, de sanctionner les responsables incitant à la violence et d'autoriser l'entrée de l'aide humanitaire.
Le 24 mai, la Cour conclut que l'entité sioniste "doit arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah". Et quelques semaines plus tard, le 19 juillet, la CIJ déclare que l'occupation des territoires palestiniens par l'entité sioniste viole le droit international et demande à cet occupant de mettre fin à sa présence dans ces territoires. Le 20 mai, c'est autour de la Cour pénale internationale (CPI), l'autre mécanisme supposé garantir le respect des droits inscrits dans les conventions de Genève, de déclarer que le premier ministre et le ministre de la défense du gouvernement d'occupation sioniste "portent la responsabilité pénale de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis sur le territoire de l'Etat de Palestine (dans la bande de Ghaza) à partir du 8 octobre 2023 au moins".
Mais malgré toutes ces accusations, dénonciations et décisions de la justice internationale ainsi que la mobilisation de l'opinion publique internationale qui continue à dénoncer dans les rues des grandes capitales l'horreur des actes commis contre le peuple palestinien, l'entité sioniste poursuit son abominable génocide au mépris de l'humanité entière. Un mépris qui interpelle aujourd'hui sur la pertinence des Conventions de Genève de 1949.
Une interpellation qui vient rappeler l'incapacité des mécanismes internationaux en charge de faire respecter les règles des conventions internationales à appliquer leurs propres décisions pour faire cesser la forfaiture sioniste.
Récemment, un mémorandum "urgent" a été envoyé par 30 personnalités des droits de l'homme à la Cour pénal international, avait révélé la fondation Palestinienne pour les droits de l'homme "Chahed" (témoin). Ce mémorandum appelle à "accélérer l'émission des mandats d'arrêt nécessaires pour mettre fin au génocide en cours dans la bande de Ghaza", avertissant que tout retard "renforce l'impunité et encourage à commettre de nouveaux crimes".
Auparavant, l'Algérie, par la voix de son représentant permanent à l'ONU, l'ambassadeur Amar Bendjama, a lancé un énième appel pour "la mise en œuvre immédiate et totale des résolutions du Conseil de sécurité y compris la résolution 2735", relative à un cessez-le-feu à Ghaza, afin de mettre fin aux massacres sionistes et aux violations des plus élémentaires des droits humanitaires, foulés au pied au vu et au su de tous.