Le candidat Aouchiche vulgarise les axes majeurs de son programme électoral au Forum de la présidentielle de la Radio algérienne

02/09/2024 - 17:20

Invité du « Forum de la présidentielle » initié par la Radio algérienne, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a détaillé, ce lundi, les grandes axes de son programme électoral placé sous le slogan «Vision pour demain» s’articulant notamment sur les réformes politiques et institutionnelles, les filières de relance économique, les énergies renouvelables, la réforme de la loi sur la monnaie et le crédit, le commerce extérieur et la préservation du caractère social de l’Etat.

Réformes politiques set institutionnelles

D’emblée, M. Aouchiche explique que la participation de son parti à cette joute électorale était « stratégique » pour consacrer une nouvelle vision politique, « futuriste », autre que celle qui est en vigueur dans le pays pour construire une Algérie ouverte sur la démocratie et le développement, basée sur un Etat de droit.

« Je m’engage à opérer une réforme politique et institutionnelle profonde pour consacrer la souveraineté populaire, la séparation entre les pouvoirs et la démocratie participative dans la gestion des affaires publiques basés sur la transparence et le dialogue inclusif », et ce, en instaurant un régime semi-présidentiel, l’indépendance de la justice et la limitation des prérogatives du pouvoir exécutif sur les autres pouvoirs.

Pour M. Aouchiche, il était temps également de donner la parole aux jeunes pour façonner leur avenir, arguant qu’il s’agit « du choix de l’affirmation de soi en tant qu’acteur de la vie politique du pays ».

Aller vers des filières de relance économique

Aussi, le candidat du FFS propose une profonde restructuration de l’économie nationale, basée sur la transparence, les compétences nationales et les ressources naturelles de l’Algérie, à travers la réalisation des pôles économiques tant agricole qu’industriels.

« Je m’engage à instaurer un nouveau modèle économique qui travaille l’intérêt du pays. Nous ne pouvons plus faire des hydrocarbures notre seule ressource de développement et de croissance. Il est temps de diversifier notre économie et d’aller vers des palliatifs à forte valeur-ajoutée et les hydrocarbures n’est qu’une filière d’appui. Du coup, je propose d’aller vers des filières de relance économique, comme l’agriculture de montagnes et du grand Sahara pour atteindre notre autosuffisance, mais aussi développer le tourisme et cesser de faire du bricolage», indique M. Aouchiche qui plaide pour la création d’une Agence nationale de la sécurité alimentaire et la réforme des lois liées au foncier agricole pour encourager l’investissement et généraliser les marchés de gros.

De la transformation industrielle et des énergies renouvelables

Par ailleurs, le candidat du FFS a plaidé pour l’investissement dans les énergies renouvelables, arguant que son parti s’engage à bâtir un « modèle économique, ami de l’écologie » qui puisse contribuer à assurer la sécurité énergétique du pays. En ce sens, M. Aouchiche propose d’investir dans la transformation industrielle pour juguler les importations des produits finis.

« Je m’engage à octroyer des crédits sans intérêts pour aider les compétences nationales à investir dans les énergies renouvelables et pour les familles qui veulent installer des panneaux photovoltaïques, mais aussi les entreprises installées dans le Grand-Sud où il y a un taux d’ensoleillement important ».

Réformer la loi sur la monnaie et le crédit

Sur un autre registre, le candidat du FFS promet de réformer en profondeur la loi sur la monnaie et le crédit pour mettre fin au marché parallèle, revaloriser la monnaie nationale et juguler l’inflation. Pour ce faire, M. Aouchiche propose de numériser le secteur de la finance et réorienter les capitaux vers le circuit officiel.

Redéfinir le commerce extérieur

En outre, M. Aouchiche propose de redéfinir la politique inhérente au commerce extérieur pour permettre aux entreprises et aux grands producteurs d’exporter l’excédent de production, sans pour autant porter atteinte aux besoins du marché national, d’une part, et en évitant d’exporter les produits subventionnés par l’Etat, d’autre part, arguant que « cela porte atteinte aux couches sociales vulnérables ».

Préserver le caractère social de l’Etat

Abordant le caractère social de l’Etat, le candidat du FFS estime que « ce principe est consacré dans la Déclaration du 1e Novembre 1954 et le Congrès de la Soummam en 1956 ».

Pour M. Aouchiche, il s’agit d’un engagement indéniable de son parti pour améliorer les conditions de vie des citoyens, de leur pouvoir d’achat, à travers la revalorisation du SNMG à 40 000 dinars, des salaires, et des allocations des retraités et des chômeurs (20 000 dinars), mais aussi des allocations familiales (3 000 dinars) et la création des « bassins d’emplois » pour juguler le chômage.

En ce sens, M. Aouchiche s’engage à inverser la tendance inflationniste et à plafonner les prix des produits de large consommation en réhabilitant le rôle régulateur de l’Etat, comme il s’engage à développer les secteurs de la santé, de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et du logement, ce dernier nécessitant « une révision de la politique urbanistique ».

Le développement local, un levier de croissance

Le développement local constitue un levier de croissance pour le candidat du FFS qui s’engage à orienter les compétences et les ressources locales de chaque région du pays au service de l’économie, en boostant l’investissement de chaque localité du pays et permettre aux jeunes notamment de s’investir dans des projets porteurs, arguant que « chaque région recèle ses spécificités économiques ».

Raison pour laquelle, s’engage M. Aouchiche, les pôles économiques pourraient contribuer à la création de plus de 500 000 emplois en moins de cinq ans, à moins que l’on puisse fédérer les compétences dans l’agriculture et l’industrie.

Pour une diplomatie offensive de l’Algérie

Au plan international, le candidat du FFS s’est engagé à instaurer une diplomatie offensive à même de permettre à l’Algérie de jouer les premiers rôles dans le nouvel ordre mondial multipolaire pour imposer une équité entre les peuples.

« On se basera sur une politique étrangère en s’inspirant de la défense de nos intérêts stratégiques et sur la sécurité nationale, comme on va reconsidérer certaines conventions avec nos partenaires classiques, comme la France et l’Union européenne (UE) pour instaurer des relations économiques basées sur le principe gagnant-gagnant. Aussi, nous allons orienter nos politiques vers les pays d’Afrique et vers les pays qui partagent nos ambitions », a souligné M. Aouchiche, ajoutant que son parti renforcera la présence de l’Algérie parmi les pays non-alignés, une politique issue du mouvement de libération national.

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