Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis l'accent, ce lundi, sur la convergence de vues entre l'Algérie et l'Inde sur de nombreux dossiers régionaux et internationaux d'actualité, et la poursuite des efforts communs afin de contribuer à l'instauration de la paix et de la sécurité internationales.
S'exprimant lors d'un point de presse conjoint avec son homologue, la présidente de la République de l'Inde, Mme Droupadi Murmu, à l'issue de leurs entretiens tenus au siège de la présidence de la République, le président de la République a déclaré: «je souhaite de nouveau la bienvenue à la présidente de l'Etat ami de l'Inde, en visite d'Etat en Algérie et c'est la première fois que l'Algérie accueille un président de la République de l'Inde, après avoir accueilli ses Premiers ministres».
Lors de cette visite, «nous avons eu des entretiens intenses au cours desquels nous avons évoqué la coopération bilatérale et les perspectives de son développement, ainsi que les questions régionales et internationales d'actualité», a-t-il poursuivi.
Concernant les relations bilatérales, il a été convenu de «rehausser le niveau de coopération économique et d'encourager l'investissement et les échanges commerciaux, ainsi que de préparer, au plus vite, la tenue de la session de la Commission mixte de coopération et de celle du mécanisme de consultation politique, au service des efforts visant à renforcer les relations et à approfondir le partenariat bilatéral, notamment à travers des rencontres d'hommes d'affaires et le renforcement des cadres de coopération par l'enrichissement du cadre juridique, la coordination et la concertation», a-t-il précisé.
Le président de la République a indiqué avoir eu avec son homologue indienne «un entretien long et approfondi dicté par la conjoncture actuelle particulière et exceptionnelle aux niveaux régional et international», et évoqué «plusieurs dossiers, y compris le dossier du Moyen-Orient sous toutes ses dimensions, et ses retombées, notamment l'agression contre la bande de Ghaza et le sud Liban, ses répercussions humanitaires catastrophiques et ses graves conséquences sur la sécurité et la paix dans la région du Moyen-Orient et dans le monde».
A cet égard, le président de la République a affirmé être convenu avec la présidente de l'Inde d'«intensifier la coordination et la concertation, et de réaffirmer le droit du peuple palestinien à établir son Etat indépendant».
En ce qui concerne la situation en Ukraine, le président de la République a souligné «l'importance de se conformer au droit international et de s'attacher aux objectifs, principes et Charte des Nations unies».
Par ailleurs, le président de la République a indiqué être convenu avec son homologue indienne de «suivre les conclusions du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara occidental», ajoutant qu'«en ce qui concerne les développements préoccupants dans la région du Sahel, nous avons exprimé notre volonté de continuer à soutenir les efforts de paix, de sécurité et de développement dans la région afin d'aider les pays concernés à surmonter les défis politiques, sécuritaires et environnementaux auxquels ils font face».
«Pour chacun de ces dossiers, nous avons relevé une convergence de vues, et sommes convenus de poursuivre nos efforts communs pour contribuer à l'instauration de la sécurité et de la stabilité, tant dans cette région que dans d'autres parties du monde confrontées à des crises menaçant la paix et la sécurité internationales», a-t-il souligné.
Le président de la République a exprimé, à cette occasion, «sa joie de rencontrer la présidente de la République de l'Inde et d'évoquer l'histoire commune et le soutien de l'Inde à l'Algérie pour son adhésion en tant que membre au Mouvement des non-alignés (MNA) lors de la Conférence de Bandung en 1955», saluant le soutien de l'Inde à la Révolution algérienne par l'ouverture d'un bureau du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) à New Delhi et l'établissement de relations diplomatiques avant la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962.
En conclusion, le président de la République a affirmé que les deux pays «rétabliront leur concertation comme dans le passé, étant des pays actifs dans le MNA».