La reconstruction de Ghaza prendrait 80 ans en raison de destructions sans précédent, selon l'ONU

Palestine
19/10/2024 - 16:36

L'expert en logement des Nations Unies, Balakrishnan Rajagopal, a déclaré que la reconstruction de la bande de Ghaza, théâtre d'un génocide sioniste depuis plus d'un an, prendrait 80 ans en raison de destructions sans précédent.

Interrogé vendredi sur le calendrier de reconstruction de Ghaza, Rajagopal, l'enquêteur indépendant de l'ONU chargé de surveiller le droit à un logement convenable, a souligné que si l'occupation sioniste poursuit son agression sur l'enclave, «la reconstruction pourrait prendre 80 ans».

L'expert onusien a mis l'accent sur l'importance de «d'abord nettoyer les débris, d'obtenir un financement et, surtout, que la reconstruction ne peut commencer tant que l'agression ne prend pas fin».

Rajagopal a souligné que «Ghaza a connu une vague de destruction sans précédent depuis le 7 octobre 2023 et la situation s'est considérablement aggravée, en particulier dans le nord, où les destructions approchent les 100 %».

Selon un rapport récent du Programme des Nations Unies pour le développement, plus de 39 millions de tonnes de débris se trouvaient à Ghaza en mai. Ces décombres sont composés de munitions non explosées, de déchets toxiques, d'amiante provenant de bâtiments effondrés et d'autres matériaux.

Rajagopal a averti que «la contamination des eaux souterraines et des sols avait atteint un niveau catastrophique, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité de résoudre ces problèmes à temps».

Il a tenu l'entité sioniste pour responsable des restrictions imposées sur les matériaux et équipements de construction, soulignant qu'après la guerre de 2014 à Ghaza, «moins d'un millier de logements étaient construits chaque année».

APS