L'Algérie a exhorté, jeudi à New York, la communauté internationale à agir pour protéger les personnes les plus vulnérables à Ghaza, notamment les femmes, réitérant son appel à un cessez-le-feu "immédiat" et "permanent" dans l'enclave palestinienne et au Liban qui subissent une agression sioniste sans précédent.
"Les mots me manquent pour rendre compte des atrocités et de l'horreur quotidiennes des Palestiniens et en particulier les femmes (...) Nous réitérons notre appel en faveur d'un cessez-le-feu immédiat et permanent à Ghaza, mais aussi au Liban afin de veiller à ce que tous les civils et en particulier les plus vulnérables, c'est-à-dire les femmes, soient protégés par le droit humanitaires international", a affirmé, au Conseil de sécurité, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama.
"La communauté internationale doit agir pour protéger les femmes et les enfants touchés par les conflits armés", a-t-il dit, lors de son intervention au débat public organisé par le Conseil de sécurité sous l'intitulé "Femmes, paix et sécurité".
"A Ghaza, l'agression (sioniste) a infligé des souffrances particulièrement cruelles aux femmes, ce qui s'est (également) accompagné de violations criantes de leurs droits en tant que femmes et en tant qu'êtres humains. Parmi les 42.000 Palestiniens ayant trouvé la mort à Ghaza (...), 14000 sont des enfants et plus de 10.000 sont des femmes", a-t-il déploré.
Plus généralement, M. Bendjama a parlé d'un certain nombre de mesures à prendre afin d'assurer une meilleure protection aux femmes dans le contexte des conflits tout en leur donnant la possibilité de jouer un rôle efficace dans la résolution de ces mêmes conflits. Il a préconisé, en premier lieu, l'adoption, par la communauté internationale, de mesures susceptibles de renforcer la reddition de comptes et les sanctions à l'encontre "des acteurs qui bafouent le droit international humanitaire et les droits des femmes dans les zones de conflit".
Il a évoqué également la nécessité d'adopter "une approche coopérative associant tous les acteurs pertinents, à l'instar de l'ONU, des organisations régionales et de la société civile afin de renforcer le rôle des femmes en matière de paix et de sécurité par le biais de partenariats et de la coopération".
"Promouvoir des politiques d'égalité des sexes et élaborer des programmes nationaux globaux permettant d'autonomiser et de protéger les femmes en particulier à l'ère du numérique et au cours des conflits armés", figurent parmi les points évoqués par le représentant de l'Algérie à L'ONU.
Enfin, l'ambassadeur Bendjama a mis en exergue les efforts déployés par l'Algérie en vue de renforcer le rôle de la femme et d'aider les artisanes de la paix à l'échelle régionale et internationale.
APS