Moscou veut trouver «un accord» avec Kiev lors de pourparlers ce lundi, a dit le négociateur russe et conseiller du Kremlin, Vladimir Medinski, au cinquième jour de l'opération militaire russe en Ukraine. «Chaque heure que le conflit se prolonge, ce sont des citoyens et soldats ukrainiens qui meurent.
Nous nous sommes entendus pour arriver à un accord, mais il doit être dans l'intérêt des deux parties», a-t-il dit à la télévision russe, alors que des pourparlers sont censés avoir lieu au Bélarus, près de la frontière ukrainienne. La présidence de l'Ukraine a indiqué avoir accepté des pourparlers avec la Russie à la frontière avec le Bélarus, «dans la région de la rivière Pripiat», près de Tchernobyl. «Je ne crois pas trop à un résultat», mais «il faut qu'on essaie», a déclaré le président Volodymyr Zelensky.
Sur le terrain, les combats se poursuivent et le flot de réfugiés fuyant l'Ukraine enfle. Depuis jeudi, quelque 368 000 réfugiés ont fui vers les pays voisins et leur nombre «continue à augmenter», a annoncé le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
L'UE a dit s'attendre à plus de 7 millions de personnes déplacées. La Russie a lancé jeudi dernier une opération militaire en Ukraine. Le conflit entre les deux pays a éclaté dans un contexte de tensions croissantes avec les Occidentaux.
La Russie, qui estime faire face à une menace «sérieuse» et «très grande» en Ukraine, réclame la fin de la politique d'expansion de l'Otan et le retrait des forces américaines stationnées en Europe de l'Est, des demandes rejetées par les Occidentaux.