Radio Algérienne
Le doyen de la faculté de médecine d’Alger, le Professeur Merzak Gharnaout, a réitéré, ce mardi, l’appel lancé à l’intention des étudiants en sciences médicales, encore en grève, afin de reprendre les cours le 5 janvier, comme date butoir, précisant que l’ensemble de leurs revendications ont été satisfaites.
Convié à l’émission « L’invité du jour » de la Chaîne 3 de la Radio algérienne pour faire un état des lieux de la grève des étudiants en médecine, entamée il y a deux mois, le Pr Gharnaout a commencé par faire un rapport plutôt optimiste de la situation en affirmant que plus de la moitié des étudiants grévistes ont repris le chemin des bancs de l’université.
Selon lui, les facultés de Blida et de Laghouat ont repris à 100%, de même que pour l’ensemble des internes à l’échelle nationale. S’agissant de la situation à Alger, le département de pharmacie a également repris, celui de médecine dentaire est à 90%, tandis que le taux de reprise dans le département de médecine est estimé entre 30 et 40%.
« Les étudiants doivent reprendre les bancs de l’université le 5 janvier, parce que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a satisfait l’ensemble de leurs revendications », a indiqué le doyen de la faculté de médecine d’Alger.
Afin de rattraper les deux mois de grève, M. Gharnaout a fait savoir que l’ensemble des programmes des années des trois départements (médecine, médecine dentaire et pharmacie) ont été réadaptés, ainsi que les dates des examens.
« L’ensemble a été affiché sur les pages et le site des facultés. Nous sommes prêts pour la reprise le 5 janvier et pour terminer le programme en septembre », a déclaré l’intervenant.
Pas de stages sacrifiés et des engagements tenus
Revenant aux revendications des étudiants, M. Gharnaout a tenu, en premier, à les rassurer et à faire taire les certaines rumeurs, apparues juste après la publication des programmes, comme quoi des stages ont été sacrifiés pour pouvoir rattraper les cours.
« Nous n’avons rien sacrifié », a-t-il assuré avant de poursuivre « L’étudiant va faire le programme le plus normalement possible. Toutefois, l’année se terminera en septembre, et non pas en juillet, après la récupération de l’ensemble des cours ».
Concernant l’affichage des postes de résidanat avant les examens, ce point a également été traité.
« On s’est entendu avec les représentants des étudiants pour que l’affichage des postes se fasse deux à trois mois avant l’examen », a révélé l’invité de la Chaîne 3.
« Il faut savoir que c’est tout un processus pour pouvoir déterminer le nombre de postes, car ca se prépare avec les doyens, les différents chefs de service et les comités pédagogiques régionales de spécialité. Après, il y une concertation entre le ministère de la Santé le ministère de l’Enseignement supérieur, ainsi que le ministère des Finances, pour pouvoir ouvrir l’ensemble de ces postes », a-t-il expliqué.
Le Pr Gharnaout a déclaré aussi que le MESRS a approuvé l’augmentation du nombre de postes de résidanat, qui passe de 3.000 à 4.045, ainsi que la diminution du nombre d’étudiants au niveau des facultés de médecine à partir de l’année prochaine.
« En concertation avec l’ensemble des doyens, nous avons déterminé le nombre de 7.300 étudiants et le MESRS s’est engagé à respecter ce nombre pour la prochaine rentrée universitaire », a indiqué l’orateur.
Autre revendication, la vérification et l’authentification des diplômes, cette opération se fera désormais par l’ensemble des facultés.
Au sujet de l’accréditation des facultés, cette demande a été prise en compte aussi et l’opération suit son cour. Idem pour la revalorisation des bourses, dont le décret, finalisé, se trouve au niveau du secrétariat général du gouvernement.
À propos des conditions de formation, M. Gharnaout a certifié qu’elles vont être améliorées, conformément aux engagements pris par le ministère de l’Enseignement supérieur. « Nous avons eu une augmentation dans le budget annuel pour l’achat des moyens pédagogiques. Presque toutes les facultés disposent de table d’anatomie et de matériel de simulation. Pour la pharmacie, il y a de l’argent pour l’achat des consommables. Concernant la médecine dentaire, il va y avoir l’achat d’une valise contenant du matériels et qui sera destinée aux étudiants de deuxième année », a-t-il conclu.
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