Premier producteur et exportateur mondial du Cannabis, le Maroc est devenu, ces dernières années, plaque tournante du trafic international de la Cocaïne comme en témoigne la dernière saisie des services de sécurité espagnols qui ont mis la main sur «près de 3 tonnes de cocaïne» introduites en Espagne via le fleuve «le Guadalquivir», révèle la presse locale.
Selon le site espagnol d'information «elfarodeceuta.es», «près de 3 tonnes de cocaïne et quatre armes de guerre ont été saisies sur un groupe de trafiquants de drogue traversant clandestinement le Guadalquivir».
L'opération conjointe de la police nationale et de la Garde Civile montre les changements intervenus dans les circuits du trafic de drogue, passant du trafic de haschisch en provenance du Maroc à celui de la cocaïne.
Quatre personnes ont été arrêtées dans le cadre de cette opération, ajoute la même source. Ces personnes utilisaient un entrepôt situé dans la ville de La Puebla del Rio, à Séville, pour recevoir et stocker de grandes quantités de cocaïne introduite via le fleuve Guadalquivir.
De plus, des informations recueillies par les enquêteurs espagnols suggéraient que le stockage et la garde de ces substances illicites étaient assurés par des personnes ayant reçu une formation paramilitaire.
En raison de sa proximité géographique avec le Maroc, principal lieu de production, l'Espagne est la porte d'entrée de la majorité de la résine de cannabis vendue en Europe et, prochainement, de la Cocaïne.
Dernièrement, la presse espagnole a révélé, au grand jour, une opération de grande envergure menée par un réseau criminel marocain organisé.
Ce dernier a fait appel à des plongeurs professionnels pour faire passer 200 kilogrammes de cocaïne brute vers la ville de Nador (au nord du Maroc), où elle est traitée avant d'être exportée vers les marchés européens.
Les réseaux de trafiquants veillent à modifier leur modus operandi pour échapper à la surveillance des services espagnols de lutte contre le drogue, mais en vain.
Fin novembre, la police espagnole avait annoncé le démantèlement d'un réseau de trafic de stupéfiants qui acheminait du cannabis à destination de l'Espagne depuis le Maroc à l'aide d'aéronefs sans pilote.
Selon la police espagnole, les drones, de grandes dimensions et de fabrication artisanale, permettaient aux mis en cause de «parcourir la distance entre le Maroc et l'Espagne en survolant les eaux du détroit (de Gibraltar), et de revenir après avoir largué la drogue dans le pays sans avoir besoin d'atterrir».
Les côtes nord de l'Afrique et sud de l'Europe ne sont séparées que d'environ 13 kilomètres par le détroit de Gibraltar, qui sépare la ville espagnole de Tarifa de Point Cires, au Maroc.
Pour transporter la drogue à travers la mer Méditerranée, les trafiquants marocains ont même réussi à «enrôler» dans leurs rangs la marine royale marocaine.
En mars dernier, le journal espagnol «El Espanol» avait révélé un scandale autour d'un trafic de drogue entre la Péninsule ibérique et le Maroc impliquant ce corps.
Ce journal a accusé la marine royale marocaine de complicité dans ce trafic à travers la participation de ses patrouilleurs à l'opération d'introduction des stupéfiants en Espagne.
APS