« En application des directives du président de la République, l’Algérie priorise l’industrie pharmaceutique afin d’assurer sa souveraineté en matière de fabrication médicamenteuse », indique ce mardi Imène Belabbas du ministère de l'Industrie pharmaceutique, sur les ondes de la Radio algérienne.
L’objectif, explique la directrice centrale de la pharmaco-économie, l’invitée du jour de la chaine 3, « est de localiser la fabrication médicamenteuse qui dépend, en matière première du marché mondial, dont les prix sont en perpétuelles fluctuations ».
Ces fluctuations sont, selon l’oratrice, en grande partie à l’origine des ruptures de stocks en Algérie. Ce qui induit des tensions sur certains médicaments.
« Ces tensions sont mondiales et les problèmes de pénuries ne concernent pas que l’Algérie », dit-elle.
Et de souligner que « le seul remède c’est encourager la fabrication locale et penser surtout à localiser le façonnage de la matière première, fabriquée essentiellement en Chine et en Inde».
Partant des enseignements de l’expérience de la Covid-19, l’Algérie a pris l’initiative, à l’instar de nombreux pays, d’assurer la fabrication de la matière première localement. « Il y va aussi de la souveraineté nationale en matière médicamenteuse ».
Bientôt un centre d’essais cliniques
Pour cela, plusieurs projets ont été lancés afin de réduire la dépendance facture de l’importation, de la dépendance de l’importation, de renforcer nos capacités de production et de garantir l’accès continu au médicament.
« Actuellement, on se concentre sur plusieurs axes dont le projet de fabrication des matières premières et des intrants. La modernisation du secteur de l’industrie pharmaceutique, l’intégration des technologies avancées, mettre en place le dispositif renforçant la couverture de -2% », indique Mme Belabbas, ajoutant que « sur un axe parallèle de l’amélioration de la qualité et l’efficacité de la sécurité de médicament, il y a le lancement de tout ce qui est bioéquivalence et le centre des essais cliniques en vie réelle ».
Une insuline innovante bientôt sur le marché
S’agissant de la commercialisation de l’insuline, annoncée pour l’avant ramadhan, la responsable annonce que celle-ci est « imminente ». Et de révéler que « Saidal a lancé, en collaboration d’un partenaire étranger, une insuline lente (insuline Glargine) qui permet au patient algérien l’accès à une insuline innovante ».
Autrement dit : « C’est une insuline qui va réduire le délai de prises des insulines successives. Ces délais sont de 24 heures », assurant qu’entre autres buts du renforcement des capacités de production, « fabriquer des insulines par des opérateurs privés et publics ».
Concernant le taux de couverture nationale, Mme Belabbas affirme qu’elle a atteint les 76%. « On a réduit drastiquement l’importation », dit-elle, rappelant que « l’année passée, nous n’avons pas importé quelques insulines et d’autres médicaments sous tentions (…) On vise même l’exportation. Celle-ci a été envisagée dès l’année dernière on a pu exporter avec un opérateur privé de l’insuline vers l’Arabie saoudite. D’autres opérateurs se lanceront également dans l’axe exportation, d’autres médicaments ».
Pour une visibilité claire de la chaine de fabrication
Pour plus de visibilité de la chaine de distribution, Mme Belabbas, note « une collaboration avec le Haut-commissariat à la numérisation », affirmant que « le ministère a lancé une plateforme numérique dédiée à l’objet de détecter le manque et donner même des orientations pour en fabriquer localement. Il y a actuellement localisation de certains produits génériques (comme les collyres) qui sont localisés et fabriqués en Algérie ».
Cette plateforme a permis, selon elle, de d’avoir une meilleure visibilité et permet d’avoir une anticipation sur les ruptures de produits et pharmaceutiques et ce du premier portail d’importation jusqu’au patient qui administre le médicament.
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