Le Gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a exprimé, mercredi, son "profond regret" envers le parti pris de l'administration américaine en faveur des thèses expansionnistes marocaines, réaffirmant son rejet de toute association ou de marchandage de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation, avec des positions ou alliances liées à d'autres questions.
Le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario ont suivi la teneur des récentes déclarations de presse du Département d'Etat américain et les circonstances dans lesquelles elles ont été faites, exprimant "leur profond regret envers le parti pris manifeste de l'administration américaine en faveur des thèses expansionnistes marocaines contre la République sahraouie", selon un communiqué rendu public par le ministère sahraoui des Affaires étrangères et des Affaires africaines.
"Cette position constitue une contradiction flagrante avec la légalité internationale, notamment les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité, ainsi que des décisions rendues par diverses juridictions internationales, africaines et européennes, qui ne reconnaissent aucune souveraineté marocaine sur le Sahara occidental", a martelé le ministère sahraoui.
Le ministère des Affaires étrangères sahraoui rappelle que "toutes ces instances confirment le statut juridique de la question du Sahara occidental en tant que question de décolonisation inachevée en raison des tentatives du Royaume marocain de se soustraire à ses obligations dans le cadre du Plan de règlement accepté par le Front Polisario en 1991 sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et de l'ONU, et adopté, à l'unanimité, par le Conseil de sécurité qui a créé la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour en assurer l'application".
Le ministère sahraoui a ajouté que "la partie sahraouie rejette toute tentative d'association ou de marchandage de la question du Sahara occidental, en tant que question de décolonisation, avec des positions ou alliances liées à d'autres questions".
"La question sahraouie ne peut être résolue en dehors du cadre de la légalité internationale fondée sur l'inviolabilité du principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, à l'indépendance et à la souveraineté, ainsi que sur le respect des droits de l'Homme et des principes démocratiques qui constituent la base de toute solution juste et durable", conclut la même source.