Le prisonnier politique sahraoui Hassan Dah, membre du groupe Gdeim Izik, a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements, les violences verbales et les tortures qu'il subit dans la prison marocaine de Kénitra, ont affirmé des membres de sa famille à des défenseurs sahraouis des droits de l'homme.
Selon la même source, la décision d'observer une grève de la faim a été prise par ce prisonnier sahraoui suite à l'harcèlement systématique des responsables de la prison, qui comprend des injures répétées et un harcèlement psychologique.
La famille du détenu a confirmé, en effet, que Hassan Dah, victime de tortures physiques et psychologiques, a été placé, à plusieurs reprises, à l'isolement. L'épisode le plus grave étant celui de décembre 2024, lorsqu'il est resté ligoté, enchaîné, sans vêtements et suspendu pendant les froides nuits d'hiver pendant neuf jours.
En plus des violences physiques et verbales, la direction de la prison entrave délibérément les études universitaires de Hassan Dah, alors qu'il travaille actuellement sur une thèse de doctorat en droit international et relations internationales, ajoute sa famille.
Une pratique devenue monnaie courante dans les geôles marocaines où les prisonniers sahraouis n'ont pas accès aux livres et sont constamment harcelés pour entraver leur parcours académique. Une violation flagrante des conventions internationales sur les droits des prisonniers, qui garantissent, pourtant, le droit à la formation et à l'éducation continue.
Le prisonnier politique Hassan Dah n'est pas un cas isolé. Il fait partie d'une longue liste de prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik, emprisonnés après le démantèlement violent du camp de protestation pacifique en 2010, et condamnés par la justice marocaine lors de procès inéquitables, dénoncés par les organisations internationales pour leur manque de garanties et leur utilisation d'aveux extorqués sous la torture.
La communauté internationale et les organisations de défense des droits de l'homme ont dénoncé à plusieurs reprises la situation inhumaine dans laquelle sont détenus les prisonniers sahraouis, notamment dans des prisons comme celle de Kénitra, où les droits fondamentaux, politiques et humains sont systématiquement violés.