L'Algérie, représentée par son ambassadrice au Royaume des Pays-Bas, Mme Salima Abdelhak, a pris part, hier lundi, à l'ouverture des audiences publiques de la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye, consacrées aux plaidoiries orales relatives à la demande d'avis consultatif sur les Obligations de l'entité sioniste en ce qui concerne les activités des Nations Unies, des Organisations internationales et d'Etats tiers dans les territoires palestiniens occupés.
L'Algérie présentera son exposé oral, mardi matin, après avoir déjà participé à la phase écrite de cette procédure consultative, en soumettant une contribution écrite, conformément aux différentes démarches annoncées par la CIJ à ce propos.
Le groupe de juristes algérien prenant part à ces audiences est composé de l'experte dans les questions des droits de l'Homme et vice-présidente de la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples (CADHP), Mme Maya Sahli Fadel et de l'experte en droit international et membre de la Commission de l'Union africaine sur le droit international (CUADI), Mme Samia Bourouba.
La CIJ avait annoncé que 40 pays, dont l'Algérie, ainsi que quatre organisations internationales, à savoir l'Organisation des Nations Unies, la Ligue arabe, l'Union africaine et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), présenteront leurs exposés oraux lors de ces audiences publiques qui se poursuivront jusqu'au 2 mai prochain.
Les audiences ont débuté aujourd'hui avec l'exposé oral présenté par la représentante des Nations Unies, Mme Elinor Hammarskjold, qui a rappelé la «situation humanitaire catastrophique» dans la bande de Ghaza, en raison des mesures arbitraires prises par l'entité sioniste pour empêcher l'entrée de l'aide humanitaire destinée à la population depuis le 2 mars dernier.
Pour la représentante des Nations Unies, les mesures arbitraires prises par l'entité sioniste à l'encontre des civils palestiniens et l'absence de protection nécessaire au personnel des Nations Unies et de ses Agences «constituent une violation flagrante des dispositions de la Charte de des Nations Unies, du Droit international et du Droit international humanitaire».
Mme Hammarskjold a également insisté sur la nécessité pour l'entité sioniste de respecter ses obligations en tant que «puissance occupante» et d'assumer ses responsabilités en tant qu'Etat membre de l'ONU, en prenant toutes les mesures indispensables pour faciliter l'accès de l'aide humanitaire aux habitants de Ghaza et assurer la protection nécessaire aux employés internationaux.
De son côté, le représentant permanent de l'Etat de Palestine à La Haye, Ammar Hijazi, qui conduit la délégation de son pays composée d'un groupe de juristes et de membres de la mission diplomatique accréditée à La Haye, a dénoncé dans son intervention, «les violations dangereuses et sans précédent» commises par l'entité sioniste à l'encontre des civils à Ghaza dans le cadre de la guerre génocidaire en cours depuis le 7 octobre 2023 jusqu'à aujourd'hui, ayant fait des dizaines de milliers de martyrs et de blessés palestiniens et détruit totalement l'infrastructure sanitaire et éducative dans l'enclave.
A noter que 40 Etats membres de l'ONU, de l'UA, de la Ligue arabe et de l'OCI avaient déposé plainte contre l'entité sioniste, suite à sa décision d'interdire les activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), sachant que 137 Etats avaient voté, fin 2024, en faveur du renvoi de cette affaire devant la CIJ, tandis que 12 pays seulement avaient voté contre.