Le terrorisme se nourrit de la vulnérabilité des sociétés dans la région du Sahel

Le terrorisme se nourrit de la vulnérabilité des sociétés dans la région du Sahel

Bezzaz
12/05/2025 - 18:44

Le secrétaire général (SG) de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), Lakhmissi Bezzaz, a affirmé, ce lundi à Alger, que l'extrémisme violent et le terrorisme se nourrissaient de la vulnérabilité de la société et du système éducatif dans la région des pays du Sahel, dénonçant la progression de l'«islamophobie» en France, en raison de la montée de l'extrême droite.

Dans une déclaration à la radio nationale, M. Bezzaz a déploré la montée alarmante de l'islamophobie» en Occident, particulièrement en France.

M. Bezzaz a indiqué que de nombreuses statistiques avaient confirmé l'augmentation des indicateurs de l'«islamophobie» en France au cours des deux dernières années, s'élevant à 79 cas au cours de la dernière année, «un indicateur extrêmement dangereux», dit-il, imputant cette situation à la montée de l'extrême droite qui a fait de l'«islamophobie» un instrument électoral pour nourrir l'extrémisme dans le pays.

Il a rappelé, à ce propos, l'«assassinat barbare», dans une mosquée en France, du jeune musulman Aboubakar Cissé, par un extrémiste de droite qui

a filmé son acte en criant sa haine.

Le SG de la LOPIS a évoqué, en outre, la présence étrangère dans la région du Sahel, soulignant que cette présence «ne peut en aucun cas constituer un facteur de solution».

Il a ajouté que le phénomène de l'extrémisme violent et du terrorisme exploite l'ignorance répandue dans la région, étant donné que l'éducation n'est pas accessible à tous dans de nombreux pays de la région du Sahel, d'où l'exploitation de la fragilité du système éducatif.

Dans ce contexte, il a expliqué que «le terrorisme se nourrit de la vulnérabilité sociale dans la région, où les gens ressentent l'isolement, l'injustice et la marginalisation car ne bénéficiant, notamment, pas des richesses de leurs pays, d'où l'absence d'adhésion aux approches de l'Etat».

M. Bezzaz a fait savoir que l'Algérie, tout en traitant le phénomène de l'extrémisme violent et du terrorisme, «a acquis, grâce à son expérience pionnière, un capital significatif résultant de sa lutte contre ce phénomène très complexe», expliquant que ce phénomène  (...) s'est transformé en un outil utilisé pour les règlements de compte, nuire aux peuples et s'emparer de leurs richesses».

Il a indiqué que l'Algérie avait tenté à cet égard d'encourager «la communauté régionale à adopter un ensemble d'approches», à l'instar de  «l'unité de coordination et de communication», un processus choisi par les Africains pour cerner le phénomène, et dont l'une des conclusions a été le lancement d'une réflexion sur la LOPIS.

Et d'ajouter que la LOPIS est l'un des outils de la diplomatie religieuse et sociétale soutenant la diplomatie officielle, qui s'emploi à rejeter l'attribution du terrorisme et de l'extrémisme à l'islam.

Source
APS