France : la dissolution du groupe antifasciste «La Jeune Garde» correspond à l'agenda politique de Retailleau  

France : la dissolution du groupe antifasciste «La Jeune Garde» correspond à l'agenda politique de Retailleau  

jeune_garde.png
15/06/2025 - 17:27

Le fondateur du groupe «La Jeune Garde», Raphael Arnault, a estimé que la dissolution par le gouvernement français de ce collectif antifasciste correspondait à l'agenda politique raciste du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.

Retailleau avait annoncé dans un même post sur les réseaux sociaux la dissolution, le 12 juin de «La Jeune Garde» et du groupe d'ultra-droite «Lyon populaire», un groupuscule néonazi connu pour son extrême violence.            

Cette décision «correspond parfaitement à l'agenda politique raciste du ministre de l'Intérieur qui fait de plus en plus de passes décisives à l'extrême droite», a déploré Raphael Arnault dans un entretien accordé au quotidien français en ligne «Médiapart».

Dénonçant une «absurdité politique», le fondateur de «La Jeune Garde» qui est également député du parti La France Insoumise (LFI), a expliqué que le geste de Bruneau Retailleau met sur la même échelle le niveau de dangerosité de groupuscules néonazis et des mouvements antifascistes.

«De ce point de vue, c'est affreux. Des membres de Lyon populaire ont été visés pour avoir mené des attaques ultraviolentes, notamment avec des coups de couteau. Nous mettre sur le même plan, c'est vraiment fou politiquement», s'est-il indigné.

Le député s'est d'ailleurs offusqué du fait que la dissolution de «La Jeune Garde» intervient suite à une demande de groupuscules néonazis, reprise par leurs amis du parti du Rassemblement national (extrême droite).

«C'est après que des groupuscules néonazis ont demandé la dissolution de +La Jeune Garde+, demande reprise évidemment par leurs amis du Rassemblement national, que le ministre de l'Intérieur a répondu favorablement à la demande d'un député du RN», a-t-il précisé.

Interrogé sur les intentions du ministre de l'Intérieur après cette dissolution qui intervient peu après un crime raciste perpétré par un adepte du RN dans une commune du sud de la France et au moment où plusieurs agressions commises par des groupuscules néonazis ont été recensées, le député insoumis a dépeint «une situation politique qui s'aggrave de jour en jour».

Le fondateur de «La Jeune Garde» a estimé que la décision de Bruno Retailleau est loin de dissuader les groupes antifascistes de poursuivre leur travail et va, au contraire, les inciter à redoubler d'effort pour lutter contre le racisme.

«Si Bruno Retailleau espérait nous faire taire et faire taire l'antifascisme avec cette dissolution, il est mal tombé. D'abord parce que l'antifascisme, ce n'est pas que +La Jeune Garde+. Désormais, au vu de la situation, toutes les organisations qui se réclament d'un progrès social humain, de la lutte pour l'égalité, peuvent se réclamer de l'antifascisme», a-t-il souligné.

APS

Source
APS
Téléchargez notre Application mobile
ios