Financement des campagnes électorales en France : le siège du Rassemblement national perquisitionné

Scandale au RN
09/07/2025 - 15:34

La Brigade financière a mené mercredi une perquisition au siège du Rassemblement national (RN), Ex-FN (Front national) dans le cadre d'une enquête qui cherche à déterminer si le parti français a financé plusieurs campagnes élect.orales par des emprunts illégaux présumés, a annoncé le parquet de Paris.

Une information judiciaire a été ouverte, le 3 juillet 2024, à la suite de plusieurs signalements émanant de source institutionnelle et portant, notamment sur le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2022 et européennes de 2024, précise le parquet.

Des perquisitions ont également été menées aux sièges sociaux de sociétés, ainsi qu'aux domiciles des personnes physiques dirigeantes de ces sociétés.

Depuis ce matin, le siège du Rassemblement national y compris les bureaux de ses dirigeants font l'objet d'une perquisition menée par une vingtaine de policiers de la Brigade financière, armés et en gilets pare-balles, accompagnés de deux juges d'instruction. Tous les mails, documents et   éléments de comptabilité du parti ont été saisis, a-t-on indiqué.

Selon le parquet de Paris, l'information judiciaire doit permettre de déterminer si lesdites campagnes «ont été financées grâce à des prêts illégaux de particuliers bénéficiant au parti ou à des candidats du Rassemblement national».

L'enquête porte également sur des soupçons de «surfacturations de prestations ou des facturations de prestations fictives ayant été intégrées par la suite dans les demandes de remboursement forfaitaire par l'Etat des dépenses de campagne».

Aucune personne physique ou morale n'est mise en examen dans cette procédure à ce jour, précise le parquet.

Pour rappel, l'ancienne présidente du RN, Marine Le Pen, a été condamnée, en mars dernier, par la justice française à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, et à une peine d'emprisonnement de quatre ans, dont deux ferme sous bracelet électronique.

Le tribunal avait mis en avant le «rôle central» de Marine Le Pen dans le système mis en place pour détourner l'argent du Parlement européen, et invoqué «le trouble à l'ordre public et au fonctionnement démocratique».

Huit autres eurodéputés du parti ont également été reconnus coupables de détournement de fonds publics dans cette affaire, pour avoir fait «prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti» d'extrême droite.

Source
APS