La présidente de l'Union africaine des huissiers de justice, Rosine Zongo, a plaidé, ce mercredi à Alger, en faveur d'une loi unifiée régissant la profession dans les pays membres, saluant le rôle de l'Algérie dans le processus de création de l'organisation.
Dans une allocution à l'ouverture des 7es Rencontres Afrique-Europe des huissiers de justice, Mme Zongo a souligné que l'un des principaux objectifs de l'Union était «l'élaboration d'un statut particulier unifié» pour l'ensemble des huissiers de justice dans les 18 pays membres de cette instance, afin de «garantir l'exercice de leurs fonctions en toute indépendance et avec professionnalisme».
Elle a, à cette occasion, salué le rôle de l'Algérie durant toutes les étapes de la création de L'UIHJ, depuis 2010, soulignant la nécessité pour cette profession d'être au diapason des mutations sociétales à la lumière des nouvelles technologies, car a-t-elle dit, ces dernières et l'utilisation croissante de l'intelligence artificielle «ont imposé de nouvelles pratiques auxquelles les huissiers de justice doivent s'adapter».
Dans cette optique, la même responsable a mis en avant la nécessité pour «les hautes autorités des pays membres de l'Union d'accompagner les organisations représentant les huissiers de justice en Afrique, en soutenant leur formation et en renforçant leurs compétences professionnelles, notamment à travers l'échange d'expertises et d'expériences entre ces pays et les instances internationales».
Pour rappel, les Rencontres Afrique-Europe organisées en Algérie durant deux jours, et placées sous le thème «Le rôle de l'huissier de justice dans la société», connaissent une large participation d'instances judiciaires internationales, d'experts juridiques, d'universitaires et de représentants de 33 pays, qui débattront de l'évolution du rôle de l'huissier de justice à la lumière des transformations numériques et sociales, et de son rôle dans la médiation, la protection des droits et la prestation d'un service public efficace.
APS