Le ministère de la Justice, en collaboration avec le Centre de recherches juridiques et judiciaires (CRJJ), a organisé, dimanche à Alger, des rencontres d'étude sur "le cadre juridique de lutte contre la traite des êtres humains et les normes de protection des victimes", dans le but d'améliorer le niveau de la performance judiciaire dans ce domaine.
Présidant l'ouverture des travaux de ces rencontres qui se tiennent à la résidence des magistrats, le directeur général des affaires judiciaires au ministère de la Justice, Mohamed Haddoud, a indiqué que "l'Etat a œuvré à l'instauration d'un système juridique et institutionnel intégré afin de lutter contre le crime de la traite humaine à travers la promulgation de la loi 23-04 du 7 mai 2023".
Cette loi "a consacré des mesures strictes pour la détection et la lutte contre ce crime, ainsi qu'une coordination entre les différentes parties concernées", en sus de "renforcer les capacités des acteurs dans les domaines de la détection précoce, de la protection des victimes et de la garantie de poursuites judiciaires dissuasives contre les auteurs", a-t-il souligné.
Ces rencontres constituent un espace d'échange d'expertises et d'idées, et d'approfondissement du débat sur les problématiques concrètes soulevées lors du traitement des affaires de traite des êtres humains à toutes les étapes, depuis la détection du crime et la collecte des preuves jusqu'à la poursuite et la qualification juridique, en passant par le traitement judiciaire et la prise en charge des victimes, tout en renforçant l'efficacité des interventions sur le terrain et la coordination entre les différents acteurs, a ajouté le même responsable.
Il a rappelé, à cette occasion, la ratification par l'Algérie de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (Convention de Palerme) et de son protocole additionnel.
De son côté, le directeur général du CRJJ, Boualem Ferhaoui, a précisé que ces rencontres s'inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre par le ministère de la Justice du plan d'action élaboré par le Comité national de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, afin de "renforcer les capacités des magistrats et de mener des recherches dans le domaine de la traite des êtres humains".
Ces rencontres, qui se poursuivront jusqu'à mardi prochain, rassemblent 100 participants, dont des juges, des officiers de police judiciaire et des membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre la traite des êtres humains, ainsi que des experts et cadres de l'administration centrale et des chercheurs du CRJJ.
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