Radio Algérienne
Le groupe «A3+» au Conseil de sécurité de l'ONU a affirmé, mardi soir, que les élections prévues le 28 décembre en République centrafricaine représentent une occasion essentielle pour consolider la paix et renouveler l’unité nationale.
Lors d’une réunion du Conseil consacrée à la situation en République centrafricaine, le groupe «A3+» (Algérie, Somalie et Sierra Leone+Guyana), a souligné, à travers une déclaration lue par la représentante du Guyana auprès des Nations unies, Carolyn Rodrigues, que «les prochaines élections prévues le 28 décembre, les premières du genre depuis 37 ans, constituent une opportunité fondamentale pour renforcer la paix, les institutions démocratiques et renouveler l’unité nationale».
A cet égard, le groupe a insisté sur la nécessité que «les résultats de ces élections soient crédibles, transparents et inclusifs», tout en soulignant l’importance de «garantir la pleine participation des femmes, des jeunes et des personnes déplacées», ainsi que de «mobiliser les ressources nécessaires à la bonne organisation du scrutin».
Le groupe a également salué le soutien apporté par la MINUSCA, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et les partenaires du développement au processus électoral, notamment en matière d'inscription des électeurs et d’appui logistique, en mettant en avant «le rôle essentiel» de la Mission onusienne pour assurer le succès de ces élections.
«Parvenir à un espace approprié de participation pour l’opposition et la société civile est crucial pour garantir la crédibilité du scrutin», a estimé le groupe, appelant le gouvernement et l’opposition à reprendre d’urgence le dialogue.
Dans ce contexte, le groupe «A3+» a salué les efforts continus du gouvernement visant à consolider la paix et la stabilité, notamment à travers le dialogue avec les groupes armés et la mise en œuvre de l’Accord politique de 2019 pour la paix et la réconciliation, ainsi que les progrès réalisés dans les domaines du désarmement, de la démobilisation, de la réintégration et du rapatriement. Il a, à ce titre, exhorté toutes les parties concernées «à renoncer à la violence et à adhérer de bonne foi au processus de paix».
S’agissant de la situation sécuritaire, le groupe a condamné «les attaques persistantes menées par les milices dans le sud-est du pays, ainsi que les incursions à la frontière soudanaise par les Forces de soutien rapide», appelant à une coordination accrue entre la Mission onusienne, les autorités locales et les pays voisins afin de renforcer le contrôle des frontières et de prévenir les mouvements des groupes armés ainsi que le trafic d’armes.
Le groupe a également condamné toutes les formes de violence contre les civils, en particulier contre les femmes et les enfants, plaidant pour la poursuite des responsables de ces crimes et pour la fourniture d’une aide humanitaire durable afin de répondre aux besoins croissants des déplacés, notamment ceux affectés par le conflit et les chocs climatiques.
Dans sa déclaration, le groupe a réaffirmé que «la sécurité et la protection du personnel des Nations unies sont essentielles», compte tenu de la recrudescence récente des incidents sécuritaires les visant», soulignant que «les attaques contre les Casques bleus «sont inacceptables et peuvent constituer des crimes de guerre», appelant «à en traduire les auteurs en justice».
Concernant le renouvellement du mandat de la MINUSCA prévu le mois prochain, le groupe a souligné que la Mission demeure «indispensable pour la stabilité du pays», précisant que «toute discussion sur une éventuelle transition ou restructuration doit tenir compte des avancées réalisées et de la réalité sur le terrain, et être menée en étroite concertation avec les autorités nationales».
Le groupe a réaffirmé en outre «son soutien indéfectible à la souveraineté, à l’indépendance, à l’unité et à l’intégrité territoriale de la République centrafricaine», exprimant sa solidarité avec le pays, son gouvernement et son peuple dans leurs efforts pour parvenir à la paix, à la stabilité et au développement.
APS
