Près de 100 journalistes et travailleurs des médias tués depuis janvier 2025

Presse Monde
03/11/2025 - 08:03

L'Union Internationale des Journalistes a révélé que 99 journalistes et travailleurs des médias ont été tués depuis le début de l'année 2025 dans l'exercice de leurs fonctions. La majorité des victimes se trouvent dans les zones de conflit, Ghaza en tête avec 50 martyrs.

L'Union Internationale des Journalistes, avec la participation de ses syndicats, associations et fédérations membres à travers le monde, a salué la Journée internationale pour mettre fin à l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, célébrée le 2 novembre, réitérant son appel aux gouvernements pour l'adoption d'un instrument international contraignant visant à protéger les journalistes et garantir la responsabilité des auteurs d'agressions à leur encontre.

L'Union a exprimé sa profonde inquiétude face à la montée continue des intimidations et de la violence contre les journalistes depuis que les Nations Unies ont instauré cette journée commémorative il y a douze ans.

Elle a souligné que plusieurs sièges de médias ont été vandalisés ou perquisitionnés par des inconnus, et que les journalistes, en particulier les femmes, sont visées par des campagnes de haine en ligne, des fuites de leurs informations personnelles.

Dans les cas les plus graves, certains journalistes ont disparu alors qu'ils enquêtaient sur des sujets liés à la corruption ou à la criminalité organisée, ou ont été retrouvés morts dans des circonstances suspectes. Un certain nombre de journalistes ont été spécifiquement attaqués pendant la couverture des conflits armés.

L'Union a rappelé qu'un rapport de l'UNESCO indique qu'un seul cas sur dix de journalistes tués fait l'objet d'une enquête, ce qui reflète la persistance de l'impunité et l'augmentation des risques menaçant la liberté de la presse dans le monde entier.

Dans le cadre de la campagne de cette année contre l'impunité, l'Union Internationale des Journalistes a mis en lumière quatre affaires emblématiques toujours non résolues à ce jour, dont celle de Shireen Abu Akleh, la journaliste palestinienne tuée par balle par un soldat sioniste à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 11 mai 2022, alors qu'elle couvrait des événements sur le terrain, vêtue d'un casque et d'un gilet portant clairement le mot « Presse ». Aucun responsable n’a été tenu pour responsable de sa mort.

Dominique Pradalier, présidente de l'Union Internationale des Journalistes, a déclaré : « Lutter contre l'impunité est une responsabilité mondiale partagée, et nous avons besoin d'un instrument international contraignant pour protéger les journalistes, qui oblige les gouvernements à assumer leurs responsabilités et à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux conséquences dévastatrices de l'impunité. »

L'Union Internationale des Journalistes a appelé les États membres des Nations Unies à soutenir la convention internationale sur la sécurité et l'indépendance des journalistes. Pradalier a ajouté : « Les gouvernements doivent annoncer publiquement leur soutien à cette convention pour encourager l'Assemblée générale des Nations Unies à l'adopter. »

APS

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APS