Sommet du G20 : le président de la République passe en revue les efforts de l'Algérie pour faire face aux risques majeurs à l'échelle nationale et continentale

dz-tebboune
23/11/2025 - 09:41

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a passé en revue, samedi, les efforts déployés par l'Algérie en matière de protection contre les risques majeurs et de gestion des catastrophes à l'échelle nationale, régionale et continentale.

Dans une allocution prononcée en son nom par le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, lors de la 2e session du Sommet du G20, tenue à Johannesburg sous le thème «Contribution du G20 à un monde résilient», le président de la République a affirmé que l'Algérie était «l'un des pays les plus exposés aux effets néfastes du changement climatique», rappelant que le pays avait «connu récemment une augmentation sans précédent de nombreux phénomènes».

Parmi ces phénomènes, le président de la République a cité «la hausse croissante des températures moyennes saisonnières, les vagues de chaleur et de sécheresse, qui engendrent la raréfaction des ressources hydriques et des denrées alimentaires de base, mais aussi la désertification, les feux de forêt, les séismes, les pluies torrentielles et les inondations qui en résultent, causant d'énormes pertes humaines et matérielles dans différents secteurs, tels que les infrastructures, les installations et les projets agricoles, sans parler de l'impact sur les différents écosystèmes».

Face à cette réalité, l'Algérie a «mis en place un arsenal juridique et institutionnel pour la protection contre les risques majeurs et la gestion des catastrophes, qui couvre tous les aspects de l'intervention, allant du renforcement des infrastructures à la consolidation des capacités techniques et technologiques, en passant par la mise en place et l'amélioration des systèmes d'alerte précoce pour les séismes, les inondations ou les feux de forêt», a fait savoir le président de la République.

Ces efforts se sont accompagnés de «la mobilisation de moyens financiers considérables à travers le Fonds national de coopération agricole, le Fonds de solidarité nationale et le Fonds de garantie contre les calamités agricoles, afin de permettre aux sinistrés de bénéficier des financements nécessaires pour faire face aux pertes et dommages engendrés par ces catastrophes», a poursuivi le président de la République.

«Aux niveaux régional et continental, l'Algérie a initié la création d'un mécanisme africain de prévention des risques de catastrophes naturelles, visant à mettre en place une force civile régionale pour la préparation et la réponse aux catastrophes naturelles, en vue d'assurer une prise en charge efficace et en temps réel et d'apporter l'appui nécessaire aux pays africains touchés, à travers des opérations de reconstruction, de développement et de financement de l'action humanitaire», a rappelé le président de la République.

De plus, «des efforts sont en cours pour opérationnaliser le Centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles, relevant de la Ligue arabe et basé à Alger, ce qui permettra d'accroître sa contribution dans les domaines de la recherche scientifique appliquée à la prévention des risques sismiques, de l'échange d'expertises entre les pays arabes et du transfert des technologies avancées au niveau mondial vers les pays arabes», a-t-il ajouté.

Dans le même contexte, le président de la République a souligné que «l'autosuffisance et la sécurité alimentaires sont des priorités absolues pour l'Algérie, qui a connu ces dernières années des transformations historiques dans ses systèmes alimentaires grâce au développement de l'agriculture dans le Sud algérien, via des partenariats avec des pays frères et amis».

Partant de ce principe, le président de la République a appelé les pays membres du G20 à «conclure des partenariats avec les pays africains susceptibles de développer la production agricole et animale, afin de réduire le phénomène de la faim et des crises alimentaires qui rongent de nombreux pays africains».

«L'Algérie a déjà montré l'exemple par le passé, à travers la coopération avec le Programme alimentaire mondial (PAM) pour fournir un soutien alimentaire aux pays impactés, notamment les pays du Sahel africain, ainsi qu'avec l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans le domaine agricole, où le transfert d'expertises a permis un développement notable des systèmes agricoles», a-t-il précisé.

Dans le domaine énergétique, le président de la République a noté que «le continent africain fait face à de grands défis en matière de transition énergétique». «Le continent africain, qui compte 18% de la population mondiale, enregistre moins de 6% de la consommation énergétique mondiale, avec un taux d'électrification n'excédant pas 45%», a-t-il fait observer.

«Parallèlement, la lutte contre le changement climatique nous impose d'entamer une atténuation intensive des émissions à effet de serre, en nous concentrant sur le secteur de l'énergie, au vu de son ampleur et de sa contribution considérable au réchauffement climatique planétaire», a-t-il dit, précisant que «cela ne peut se faire qu'à travers l'adoption de politiques, de programmes et de plans nationaux visant à développer les énergies propres et la rationalisation énergétique visant à réduire la consommation d'énergie et, par conséquent, les émissions qui en découlent».

«Pour que nous puissions nous libérer relativement de l'énergie fossile, nous devons créer des conditions favorables à même de permettre une transition harmonieuse vers des modes de production et de consommation décarbonés», a-t-il poursuivi.

Cela repose sur «un ensemble de principes et de conditions, dont l'établissement de mécanismes de facilitation permettant aux pays en développement de bénéficier d'un soutien financier international, la mise en place de cadres et de mécanismes internationaux d'appui au transfert de technologie permettant de développer les énergies du futur, l'échange d'expertises et de meilleures pratiques liées au développement des énergies renouvelables et à la rationalisation de la consommation d'énergie, et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles des pays en développement afin de garantir une transition harmonieuse», a-t-il expliqué.

«L'Algérie appelle à des partenariats dans le domaine de la transition énergétique en Afrique entre les pays du continent et ceux du G20», a indiqué le président de la République, soulignant qu'«une transition réussie dans ce secteur permettra d'atteindre plusieurs Objectifs de développement durable (ODD), notamment les objectifs 7,8 et 13, relatifs respectivement à l'énergie propre et abordable, au travail décent et à la croissance économique, et à la lutte contre les changements climatiques».

Le président de la République a, par ailleurs, réaffirmé la disposition de l'Algérie à «partager son expérience dans le domaine énergétique avec les pays africains amis et les pays du G20, sachant que l'Algérie a dépassé le seuil de 25.000 mégawatts, ce qui lui a permis de couvrir les besoins de ses citoyens et d'exporter l'excédent d'énergie vers d'autres pays», rappelant qu'«elle participe actuellement à la concrétisation de plusieurs projets avec des partenaires étrangers en vue de renforcer l'énergie verte propre, ce qui contribuera assurément au développement socioéconomique en Algérie et dans les pays partenaires».

APS

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APS