Le long métrage de fiction «Story of the fall» (Histoire de l'automne) du réalisateur égyptien Karim Makram, qui explore l'isolement et la solitude à travers des expériences sociales égyptiennes, a été projeté lundi soir en compétition du 12e Festival international du film d’Alger (AIFF).
Présenté à la salle Ibn Zeydoun qui accueille les projections des longs métrages en compétition, le film plonge au cœur de la société égyptienne, en portant à l'écran les histoires croisées de personnages issus de différentes classes sociales.
Premier long métrage de fiction de Karim Makram, «Histoire d'automne», met en lumière la fragilité des relations humaines, mises aux épreuves de la vie, à travers les destins croisés de personnes vivant avec le VIH, confrontés à l'isolement, à la stigmatisation et surtout aux «regards obliques» de la société sur les individus atteints de cette maladie.
A l'écran, le film déroule durant 76 minutes les histoires de Selim, qui traverse une crise d'inspiration, mais soutenu par son éditrice Malak, d'une serveuse expulsée de son logement, Abdallah cherchant un équilibre émotionnel et professionnel ou encore celle de Hamed en quête de compagnie, tous tentent de construire une vie digne malgré les défis du quotidien et le regard «critique» de la société.
Le casting réunit une pléiade de comédiens égyptiens, connus pour leurs rôles au cinéma et à la télévision locale, à l'image de Youssef Osmane, Ashraf Mahdi, Imad Ismail, Hiba Gnaoui, ou encore Christine Magdy, qui ont brillé par leur jeu salué par le public, peu nombreux à la projection.
Présent à la projection, le réalisateur a affirmé que «Story of the Fall» est un film autofinancé qui a nécessité «5 années» pour sa réalisation en raison de «difficultés de financement».
Il a salué, à ce propos, «la détermination des comédiens et techniciens à soutenir le cinéma indépendant» à travers leur participation à des films abordant des problématiques sociales profondes avec une vision artistique novatrice.
Diplômé de l’Académie égyptienne des arts et techniques cinématographiques, Karim Makram compte à son actif plusieurs courts métrages et documentaires dont «La Brigade 39» et «Journal d’un cireur de chaussures».
Le 12e AIFF se poursuit jusqu'au 10 décembre avec la projection d’une centaine de films, issus de 28 pays dont le Cuba, invité d’honneur.
Une cinquantaine de films, répartis en trois sections (long métrage, court métrage et documentaire), sont programmés en «compétition officielle» de cette 12ème édition, qui prévoit également la projection «hors compétition» de 51 autres films.
APS
Radio Algérienne











