Hassene Menouar : cultiver l'esprit de boycott des produits présentant une anormalité

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21/04/2022 - 11:22

Les Algériens doivent cultiver cet esprit de boycott de tous les produits présentant une anormalité, indique Hassene Menouar, président de l’Association « El aman », qui était, jeudi matin, l’invité de la rédaction de la Chaine 3 de la radio Algérienne.

«Les produits qui présentent des anormalités que ce soit dans le prix, dans sa composition, dans l’emballage ou dans la manière d’exposer le produit, devrait être boycotté d’une manière instantané», déclare M. Menouar soulignant qu’il faut les laisser afin qu’ils reprennent leur normalité.

Citant l’exemple de  la Banane et de la pomme de terre, dont les prix ont connu une flambée, le président de l’Association El aman a encouragé les consommateurs à opter pour des fruits et légumes de saisons et à bouder ces produits, afin d’empêcher des opérateurs et autres intermédiaires « malsains » de spéculer. « Si la banane a atteint le prix de 800 DA, c’est parce que les gens ont continué à l’acheter même en augmentation de prix.  C’est le même principe pour la pomme de terre », ajoute t-il.

Pour lui, les associations devraient être une force de proposition pour essayer de trouver des solutions et des idées et les soumettre aux pouvoirs publics. Il estime que des grands changements  doivent être opérer au sommet de l’état et surtout au niveau de la société qui doit changer ses comportements individuels et collectifs. « On essaye de travailler, dans notre association, sur les deux fronts en organisant des compagnes de sensibilisations, notamment envers les jeunes dans les universités, mais aussi en élaborant des écrits et des études, en permanence, avec des experts pour trouver des solutions à proposer » , explique l’invité.

M. Menouar souligne l’importance de  la régulation du marché, et ce, en réalisant des infrastructures de régularisation. Un point, dit-il, évoqué lors de la récente rencontre avec le Premier ministre. Il déclare à ce propos : «La régulation est défaillante, on est que 45 millions de consommateurs pour un grand pays comme l’Algérie avec toutes ses ressources. Malgré ca, on n’arrive pas à faire fournir sur le marché des produits d’une manière stable et régulière avec des prix constants ».

« On a soulevé aussi au Premier ministre qu’il y a plus de 50 % du marché qui est dans l’informel. C’est ce qui empêche le contrôle sur la qualité, donc sur la sécurité sanitaire des aliments. L’impact est néfaste que se soit sur la santé ou sur l’économie », conclut-il.

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