Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed a appelé, lundi à Dakar, à prioriser la production pharmaceutique africaine, afin de satisfaire les besoins du continent.
Intervenant à l'occasion de la table ronde sur «l'avenir de la santé et la résilience économique», organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), M. Benbahmed a appelé à prioriser la production pharmaceutique africaine en vue de satisfaire les besoins du continent, et ce en levant «les barrières douanières sur les produits pharmaceutiques et en motivant les organisations internationales qui font des dons à l'Afrique».
Le ministre a souligné «l'adoption d'une approche consensuelle et continentale entre les différents pays membres de l'Union africaine (UA) pouvant développer l'industrie pharmaceutique à travers la prise de nombre de mesures», rappelant l'investissement dans le secteur de la santé pour le développement économique, l'adoption d'une approche innovante en matière de financement sanitaire pendant la pandémie et la prise de mesures incitatives visant à promouvoir le domaine de la santé.
Pour ce faire, ajoute-t-il, l'Algérie était parmi les premiers pays qui ont signé et ratifié le Traité portant création de l'Agence africaine du médicament, et a même exprimé sa volonté d'abriter le siège de cette agence, ce qui permettrait le développement de l'industrie pharmaceutique africaine à travers le renforcement des échanges et la coopération inter-continentaux.
Par ailleurs, M. Benbahmed a souligné que la création du ministère de l'Industrie pharmaceutique s'inscrit dans le cadre de la mise en úuvre du programme du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au même titre que la mise en place des cadres législatifs et règlementaires devant régir le secteur ainsi que la mise en place des structures et outils nécessaires, permettant ainsi de franchir un grand pas en la matière. « Entre 2019 et 2022, la production des médicaments a augmenté de plus de 30% », a-t-il soutenu.
Grâce à son tissu de production, l'Algérie a pu s'immuniser contre les perturbations des marchés mondiaux des médicaments et assurer la disponibilité de l'ensemble des produits pharmaceutiques utilisés dans la prévention, l'examen et le protocole de traitement du Covid-19, voire la vaccination, rappelant que le groupe public SAIDAL s'était engagé dans la production du vaccin anti-covid 19 au niveau local en collaboration avec les laboratoires Sinovac.