La militante française Claude Mangin, épouse du militant sahraoui, Naâma Asfari, dénonce, ce mercredi matin, dans Question internationale de la chaîne III de la Radio algérienne, les mauvaises conditions d'incarcération et les tortures infligées aux détenus politiques sahraouis, dans les geôles marocaines.
« Cela fait deux années que les prisonniers n'ont pas eu droit aux visites. Le temps d'appel est extrêmement réduit » déplore la militante, qui rappelle que « ces prisonniers ont été répartis sur plusieurs prisons au Maroc, et non pas au Sahara occidental comme le voudrait la convention de Genève. »
Expulsée du Maroc depuis déjà 5 ans, l’épouse de Naâma Asfari regrette « l’acharnement » exercé par le Maroc sur les familles des militants sahraouis.
Claude Mangin-Asfari rend également compte de la situation dans laquelle se trouve la militante sahraouie Soltana Khaya, « assignée à résidence depuis 300 jours. » Selon elle, « Soltana Khaya subit régulièrement des tentatives de viol, sa maison a été détruite, en plus de la priver des visites de ses proches. »
Malgré les avertissements du Haut Conseil des droits de l’Homme de Genève, poursuivit Claude Mangin-Asfari, « le Maroc continue de démentir son acharnement contre les détenus sahraouis et qualifie ces affaires d’instrumentalisation politique. »